Novembre 2019
On nous indique que la piste coupant la montagne pour rejoindre les gorges de Togdha est correcte. Au bout de 5 kms, demi-tour, tu avances dans l’oued. Tu es secoué tout le temps et c’est bien dur aux pneus.
Nous ferons donc la boucle pour rejoindre les gorges du Togdha en passant par Agoudal, de Msemrir, piste panoramique, donc on est loin de regretter. On se croirait sur le toit du monde. On conseille de la faire l’après-midi pour ne pas avoir le soleil dans les yeux.
Et enfin du goudron à Agoudal. Bizarre mes mains sont beaucoup moins moites. J’ai beau admiré le paysage, les pistes très étroites et les précipices ce n’est pas ma tasse de thé !
Nous avons croisé un camion et autant dire que c’était sportif.
Lors de bivouac, parfois nous avons de la visite.
Les gorges de Togdha sont taillés dans l’épaisse couverture calcaire du Haut-Atlas (conseil le matin).
Les vues de Tineghir sont vraiment superbes. Une ville qui nous semble bien agréable ce qui est assez rare.
Dès qu’il y a de l’eau, la terre est exploitée et tout le monde s’y met.
Nous verrons des nomades entrains de migrer, regardez bien ce qu’il y a sur les chevaux !
Impressionnant ! la poule est attachée dans la gamelle, elle-même attachée à l’âne, les chevreaux, trop petits pour suivre le troupeau sont blottis dans une couverture sur l’âne !
De Tineghir, très belle traversée du djebel Saghro, par une route toute neuve !
Des petites bêtes inconnues
Là, les températures augmentent, 29° à l’ombre ! à 900m d’altitude à Nekob. Nous avons rejoints les oasis et ses palmiers. Très jolie petite ville où on se régalera d’un ½ poulet rôti accompagné de deux assiettes des frites maison, d’olives, de sauces, de grenade et d’un thé pour 50dh pour nous deux (5euros). On nous traite comme des rois ! on n’en revient pas !
Nous rejoignons « Isabelle et Francis » connu sur le bateau lors de notre voyage en Amérique. D’heureuses retrouvailles.
oui, oui, regardez bien, nous sommes à la menthe !!!
Ensemble nous visitons une carrière de fossiles, impressionnant, il y en a partout, on marche dessus.
Mais nous ne sommes pas seuls !
Bon, passons aux choses très très sérieuse : le barbecue.
Et là, on a l’impression qu’ils sont en admiration pour ne pas dire en extase. Des côtelettes d’agneau, un régal que nous renouvelons assez souvent.
Belle route vers Zagora, Agdz . Nous quittons très rapidement la RN9 vers Ouarzazate, on commence à se croire sur la côte d’Azur.
Bon, c’est bien beau de passer du bon temps, mais il faut qu’on se mette au boulot.
Novembre, c’est la période de récoltes des olives, mais aussi des dattes. Il en existe plus de 200 variétés. Alors lesquelles choisir ?
(par la suite, nous en mangerons peu car ils n’arrêtent pas de les poignasser sur les étals et les rafales de poussière les poudrent d’un croquant dont on ne raffole pas.). Par contre, on se régale quotidiennement d’olives.
D’Agdz, nous prenons la RR108, beaucoup plus tranquille vers Taznakht .
Aït Ben Haddou jusqu’à Télouet, une superbe route. Toutes ces couleurs de roches n’est pas sans nous rappeler l’Argentine.
Les gens entretiennent régulièrement ces constructions en pisé, on ne se lasse pas d’admirer ses ksars, ses agadirs, ses kasbah qui datent parfois de plus de 400 ans.
Nous voyons souvent des villages en ruine, mais nous sommes étonnés d’y trouver de la vie. Ils sont capables de vivre au milieu de ruines, dans les détritus. Cela nous impressionne toujours. Nous n’avons vraiment pas la même façon de vivre, de voir ce qui nous entoure.
Aït Ben Haddou est très très visité, dès 8h du matin, les cars arrivent !
Pour la nuit, on s’installe à un mirador, donc superbe vue et personne dès la tombée de la nuit.
Info voyageur : Nous rejoignons la vallée du zat, restée épargné du tourisme (P2016 de Zerkten puis Tighedouine) très jolie et couverte de noyers.
Marrakech, nous y retrouvons avec grand plaisir des amis Françoise et Philippe.
Bivouac 4 nuits sur le parking de l’hôtel de ville, après négociation, 50dh les 24h.
Nous ne conseillons plus cette ville impériale tellement, elle est polluée (2 jours suffisent).
Les mobylettes forcent le passage dans la médina, les souks. Le bruit est assourdissant et on se prend les gaz d’échappements.
Info voyageur : La route allant de Lalla-Takerkoust à Asni P2024 est très jolie, paysages désertiques.
Les hautes montagnes du Haut Atlas : Toubkal 4167m. 1er sommet d’Afrique du Nord.
Nous cherchons à nous en approcher par le versant sud, car du nord, c’est trop près de Marrakech avec ses tours opérators.
On ne va pas toujours prendre les routes ou pistes que l’on croit, mais toujours de superbes paysages.
Info voyageur : Nous irons par Ourgane. De très beaux panoramas, de la piste correcte à 10km/h après Ijourkak pour rejoindre Igli, puis du bon goudron jusqu’à Toubkal. Piste très étroite pour le Lac Ifni. Tracé pistes, routes erronées sur la carte Michelin, Ign. De Toubkal, nous voulions traverser le djebel Siroua et on se retrouve à suivre la chaine montagneuse d’ouest en est en passant par Tizi et Agouim. Mais aucun regret, la route est sublime, les montagnes sont de toutes les couleurs.
Les pistes en montagne sont étroites, à flanc de rocher. La cellule n’est pas loin des roches. La conduite y est difficile. Impossible de croiser quelqu’un.
Gorge, vallée où les villages de terres s’accrochent avec les cultures en terrasse.
Le soir, la roche explose ses couleurs, c’est MAGNIFIQUE.
Nous aimons faire les marchés que nous croisons sur notre route. Nous découvrons toujours de nouvelles choses. Ici c’est du sel, des blocs de sel tirés de la montagne.
Une anecdote : bivouac en pleine montagne, pas de villages dans les alentours. Nous étions couchés lorsque je vois une lampe de poche près de l’iveco et un homme appelle. J’ouvre la baie. Il nous réclame à manger. Je lui dis de revenir demain.
Le lendemain, il est là. Il ne donne pas l’impression d’être malheureux mais je finis par lui donner une paire de chaussette (il fait frais, il est pied nu), il me montre une petite plaie, il me dit qu’il n’a pas de pommade. Je lui donne. On le reverra bien vêtu avec de bonnes baskets au marché quelques heures après, roulant des mécaniques, heureux de nous voir !!
Dans les montagnes la vie a bien changé pour beaucoup en bien. On le constate partout mais ils n’ont pas perdu l’habitude de réclamer pensant que tout nous tombe du ciel, adultes comme enfants. Nous refusons presque toujours avec le sourire et eux repartent avec le sourire. Un bel échange !
Aujourd’hui grâce aux travaux routiers permanents (à noter qu’ils n’ont plus de matériels chinois mais de l’Européen), les villages ne sont plus isolés et sont de plus en plus accessibles. L’échange de marchandises est plus facile et entraine une qualité de vie supérieure. Partout où il y a de l’eau, les hommes plantent, récoltent. L’irrigation se fait par endroit par des pompes alimentées par les panneaux solaires, aide du gouvernement.
A 2000M, on voit encore des plantations d’oliviers, d’amandiers et de noyers.
Djebel Siroua est moins peuplé. Région connue pour sa culture de safran, la fleur d’or. En nous promenant dans un village, des habitants nous donnent des fleurs, des bulbes. Dommage nous arrivons à la fin de la récolte.
Le safran est l’épice la plus chère du monde. Le plus grand producteur est l’Iran. En France, la production était importante du moyen-âge au XIXè siècle, arrêt du au cout de la main d’œuvre. Il faut beaucoup de petites mains pour retirer les pistils safranés de chaque fleur.
On cherche du pain, on nous le donnera. Quelle gentillesse. D’un côté, ils réclament, d’un autres, ils sont très serviables, accueillants. Le soir nous dormirons près d’une bergerie, on nous rapporte un pain !
La piste est heureusement entretenue, mais le fech-fech y est terrible.
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