Jusqu'à HALIFAX
Nouveau-Brunswick
Terre anglophone.et francophone, et oui, depuis 1969, grâce à la ténacité des Acadiens.
INFO :Les Acadiens sont d’anciens français abandonnés, troqués aux Anglais par Louis XIV. Leur immigration remonte au XVIIe S, fuyant la misère en France. Ils défrichèrent et grâce à leur travail réussirent à vivre convenablement. Les Anglais les ont déporté à partir des années 1755, dans des conditions effroyables en séparant les familles car les acadiens ne voulaient pas prêter serment d'allégeance au roi d'Angleterre. Plus de 12000 personnes se retrouvèrent sans rien, en exil en France, Angleterre, en Louisiane (rappelez-vous des chants français des cajuns.). Certains déportés sont revenus et ils entendent bien préserver leur identité avec force et vigueur.
Drapeau des Acadiens
Aujourd’hui c’est un Français, très déformé, aussi appelé le « chiac ». Un mélange de vieux français et d’anglais, un régal !
Les Acadiens font une grande fête aux alentours du 15 août, le tintamarre où ils montrent les couleurs de leur drapeau sous toutes les couleurs, ils font plein de bruit pour montrer leur importance. Dommage, nous louperons cette fête.
Le New Brunswick vit beaucoup de la pêche, et La pêche au homard occupe tous les ports lors de la courte saison de pêche.
La pêche est ouverte de 4 mois l’année en 2 temps. On voit des casiers partout en attente. Enfin, c'est ce qu'on a cru comprendre, car la version change à chacune de nos demandes.....
La "baie de France" des Acadiens (aujourd'hui appelée baie de Fundy, aux abords boueux) s'étire sur 290 km et tous les géographes s'accordent à lui décerner la palme des plus grandes marées au monde. Elles atteignent 14 m à Hopewell Cape et 17 m en amont de la baie ; la marée qui monte généralement à la vitesse de 2 m à l'heure, peut monter de 4 m à l'heure au moment des équinoxes.
Deux fois par jour, à marée montante, l'onde de progression crée un mascaret d'une amplitude de 50 à 60 cm. D'abord un bruit de vague, puis la vague elle même qui fait monter le niveau de la rivière de 7,50 m en moins d'une heure !
On ne pouvait manquer cela, mais bof, déçu, certainement dû à une petite marée.
Les bécasseaux migrent sur les berges bien boueuses, de grandes vasières pour se nourrir de crevettes fouisseuses. De véritables
tapis de plume, souvent difficile à distinguer. Des nuées
s'envolent en une fraction de seconde, avant de changer
subitement de direction, tous en même temps, une chorégraphie superbement synchronisée. Ces virevoltes argentées sont une merveille.
95% des harengs fumés viennent de Nouvelle-Ecosse, l’odeur nous a guidée.
Tout est fumé au bois.
Ile de Prince Edouard ou Ile saint Jean, au temps des Français :
1/3 de la production de pomme de terre du Canada ! Nous ne pouvions faire l’impasse. Nous verrons effectivement de la patate à perte de vue, mais ils la vendent !!!! 10$ les 2 kgs. Nos bretons vont pouvoir revoir leur prix à la hausse !
Nous y arrivons par un pont de 13 kms, le pont de la Confédération, qui date de 1997. Nous quitterons l’Ile à l’autre bout par un ferry.
Que serait l’Ile de Prince Edouard sans « Anne of Green Gables », best-seller de Lucy Maud Montgomery. Commercialisés à outrance, les Canadiens et Américains affluent sur l’Ile…..Bon, c’est une île agricole, agréable, très fleurie, mais ce n’est pas un incontournable.
De petites falaises rouges, des plages sauvages bien préservées, et des dunes paroboliques….et oui, n’ayons pas peur des mots, et en plus elles chantent et sont très mobiles à partir d’un vent de 20 km/h !!!! et bien, cela doit faire un bon moment car avec la quantité d’ammophile, cela m’étonnerait qu’elles bougent ! quand à chanter, je ne sais pas ce qu’ils fument ici.
Nous avons eu super beau temps et aurions pu faire plage, mais pour une fois qu’il n’est pas interdit de pêcher, on en profite.
NOUVELLE ECOSSE
quelques jours début aout et de mi-sept à notre retour pour la France le 20 octobre 2017.
Que d’eau partout.
Nous arrivons en Nouvelle-Ecosse par le ferry….et au son de la musique Irlandaise grâce à une musicienne qui jouera toute la traversée.
On aurait bien aimé aussi un petit verre de whisky mais ce n’était pas inclus dans le prix de la traversée. Dommage.
Des acadiens vivent ici, mais rare sont ceux qui parlent encore « Français », à notre grand regret.
De retours de Terre-Neuve mi-septembre, nous trouvons la Nouvelle-Ecosse fade. Heureusement, le soleil et les températures nous apporteront un regard plus positif, et pour finaliser nous aurons les couleurs de l’automne.
Site historique national de Louisbourg : Cette forteresse à la Vauban fut construite à partir de 1713 par les Français, sous le règne de Louis XV, pour protéger les richesses de la pêche à la morue (3 fois supérieur aux recettes de vente des fourrures de tout le Canada). La forteresse abrita le plus grand contingent français au Canada (environ 700 hommes soit le quart de la population de la ville).
Malgré les 6 navires de guerre et les canons de la forteresse, elle fut reprise définitivement par les Anglais en 1758 et détruite.
Ce n’est qu’à partir de 1960, le gouvernement canadien décida d'en reconstruire à l'identique une partie (environ ¼) pour redonner un dynamisme touristique à cette région touchée par le chômage suite aux fermetures de mines de charbon. Ce sont donc ces bâtiments, tant militaires que civils que l'on peut visiter aujourd'hui.
Nous nous y promenons 2 jours grâce à la présence de figurants-comédiens qui nous permettent de vivre la vie ici au XVIIè s.
Peggys cove :
Rien d’extraordinaire à voir dans cette province, mais c’est une province agréable par ses étangs, ses lacs, sa côte très découpée. On est toujours au bord de l’eau mais il est souvent difficile de savoir si c’est la mer, car la côte est très différente de chez nous. La côte est hachurée, des criques et toujours des bouts de terre, nous voyons rarement une étendue infinie d’eau.
Cette vue est assez rare :
Partout des étangs,
On trouve des huitres, des moules. On se régalera..
mais nos intestins nous jouent des tours..
Les ports, on n’en parle même pas. Mort de mort. On n’est jamais à la bonne période, mais nous sommes dans ces régions depuis juin et on se demande comment ils amortissent leur bateau, on ne les voit jamais en mer. Nous finirons par voir un départ de pêche, ils n’hésitent pas à mettre des appâts pour attirer les homards.
Où sont les jeunes ? C’est une population vieillissante. On ne voit que des personnes à l’âge de la retraite !!! pas de jeunesse, pas de bébé, mais des chiens en quantité. Cela fait vraiment bizarre. Ambiance fantomatique.
Nous avons la chance d’avoir du soleil très souvent et avec les couleurs de l’automne, voilà ce que ça donne :
ET QUELQUES JOURS APRES, aux aurores et à l’aube( eh, oui, on s’est encore faire des efforts et se lever, alors qu’il fait 4° dans l’iveco)
Une rencontre bien agréable, avec qui nous battrons les cartes, les enfants sont des fans du tarot.
Gauthier a la bonne idée de proposer à Eric des plaquettes de frein usagées de secours. Eric les posera deux jours après, suite aux gémissements de notre véhicule, il était grand temps.
La Nouvelle-Ecosse a des petites villes très agréables
les déco automnales sont nombreuses.
Dans toutes les villes, on trouve une gastronomie « Tim Hortons », « Subway » style Mac Do, et tout le monde adore, vu le monde à faire la queue. Ils sont fous !!! Quand on les voit débordant de graisses, les jambes écartées pour marcher, haletant au bout de 10 pas, c’est à fuir. Mais que mangent les gens pour être dans un tel état !
Revenons à l’image qu’on se fait du Canada :
Ces canoës étaient construits par les premières nations. Remarquable.
Quelques belles rencontres lors de nos marches
Leurs yeux sont superbes.
Hommage aux acadiens. Ils ont accompli un sacré travail dans la région des grands prés pour assécher les marais. Mais cela a malheureusement encouragé les anglais à s’approprier toutes ces terres devenues cultivables.
Nos derniers jours sur le continent Américain…
Et le beau temps sera avec nous jusqu’à notre départ
On ne peut pas faire plus simple en formalité pour l'Iveco, un vrai bonheur après ce que nous avions connu en Afrique.