LA PAZ.ORURO.POTOSI 02.2013
Nous avions traversé la Bolivie d’Est en Ouest, maintenant nous allons visiter toute la partie Sud.
LA PAZ : Nous bivouaquons 7 jours à l’aéroport, à 4050m. Qu’est-ce qui peut bien nous attirer à l’aéroport ? D’abord, c’est un aéroport très calme, la nuit on n’entend rien. On a la wifi et on prend des navettes pour aller au centre de LA PAZ, tout ça pour -0.50euros. Et puis nous avons une vue sur les monts enneigés. Le temps est très changeant et les nuits très fraîches. La température intérieure 10°le matin, ça réveille ! La Paz est divisée en deux secteurs, la partie haute « El Alto » où nous sommes et la partie basse Le Centre. El Alto est très polluée, tous les cars partent d’ici, on y trouve donc de tout, épicerie, ptit resto, peaux de bêtes, viande étalée sur des tissus à même le sol, c’est typique quoi. Nous préférons prendre les petits bus pour nous rendre dans le centre, qui n’a rien de très attirant au premier abord mais une certaine atmosphère y règne. C’est un très vieux centre avec des vestiges coloniaux qui restent à restaurer….., des petits marchands partout qui vendent de tout, bcp d’enfants qui essaient de gagner qques bolivianos.
Le travail des enfants est pourtant interdit en Bolivie.
Le bolivien n’est pas aussi ouvert que le péruvien. Il n’a pas le sourire du commerçant et souvent même, on a l’impression de « l’emmerder ». Mais ce n’est souvent qu’une façade, il suffit de discuter un peu et il retrouve un petit sourire….
A LA PAZ, nous trouvons une assurance pour l’Iveco. OUF, pour 1 an pour tous les pays entourant la Bolivie. Pour des anciens du métier, on n’était pas trop fier de rouler sans depuis qques mois….Bon, ce n’est qu’un bout de papier car la couverture est ridicule 10000dollards, mais on a enfin un vrai papier à montrer aux gentils flics. Pensant pouvoir partir de LA PAZ maintenant que nous avions l’assurance, nous descendons dans la jungle(le centre) avec l’Iveco. Nous tentons de nous réapprovisionner en gaz SANS SUCCES . Il pleut et pas de bol, on retrouve notre Iveco attaché au pied par un sabot…pourtant d’autres véhicules étaient stationnés au même endroit !! et AUCUN PANNEAU D’INTERDICTION . Il faut tout deviner, même l’indevinable (c’est français ça ?). Bref, les flics ont bien voulu un arrangement à l’amiable (qu’est-ce-qu’ils sont sympas… )et on leur a versé une petite obole 3euros. Pas cher direz-vous, mais c’est quand même de la corruption ! On rencontre des boliviens à cette occasion qui insistent pour que nous ionsleur faire de la cuisine française. On retourne donc dormir à l’aéroport….le lendemain, course, cuisine, ils sont tout contents et on reprend enfin la route. On traverse tout LA PAZ, qui nous fait découvrir une facette un peu plus moderne. Quelle drôle de ville. Elle est très découpée et des quartiers sont accrochés aux parois des gorges, avec vue sur les monts enneigés. Elle nous a plu car elle vraiment pas ordinaire par ses formations géologiques, par endroit un vrai château de cartes.
Vallée Las Animas à 10kms de LA PAZ, une petite merveille de la nature.
Direction ORURO, 3700m, bon asphalte, mais paysage monotone. ORURO, ville polluée, ses alentours UNE POUBELLE géante, gluante car il pleut et je ne peux vous faire profiter des odeurs, dommage. C’est typique aussi !!! C’est la province de naissance d’Evo Morales, le président. Super !! on se serait attendu à mieux . Nous sommes venus ici pour voir le Carnaval (soit disant le deuxième de l’Amérique du Sud, après Rio) et devons attendre une semaine. Grrr. Heureusement à 12kms, on se trouve un coin sympa dans les montagnes peuplés de lama. Des français, Adrien et Stéphanie et leurs 3 enfants voyageant en camping-car nous rejoignent. Nous les avions rencontré sur l’aéroport. Nous sommes tout heureux de passer du temps ensemble Leur site :www.rdejeux-autourdumonde.fr.
Nous ne nous croiserons pas de nouveau car ils vendent leur camping-car au Chili. Quel dommage. Nous leur souhaitons de continuer à vivre de belles aventures avec leur trois loulous.
, on devient DES VEDETTES, enregistrement, photos au pied de nos deux bijoux
En attendant le carnaval QQUES PHOTOS DE CE QUI NOUS ENTOURENT
Le carnaval est de toute beauté, les figurants défilent devant nous et on s’émerveille par tant de raffinement des costumes, et la propreté de ceux-ci sont plus que surprenant. Vraiment superbe. C’est la fête et les bombes de mousse à raser font le plaisir de tous, pour se protéger, nous achetons des ponchos
Sur la route de SUCRE (n°6), après deux péages, on nous dit de faire demi-tour. A cause des pluies, la route est coupée. Content de l’apprendre, on aurait pu nous le dire avant !!! on sera obligé de passer par Potosi soit un détour de 400kms !
Nous faisons donc demi-tour, dommage la route est superbe. A Huamani où nous avions traversé un rio à gué (et oui, pas de pont), c’est la pétaudière. Le niveau d’eau a monté et les véhicules se noient les uns après les autres au milieu du passage. On est coincé. Il faudra bien qu’on passe, mais il nous faut attendre que l’organisation bolivienne se fasse. Et là, c’est du grand spectacle. L’eau est haute, mais qu’importe tout le monde veut passer. Des véhicules dans l’eau, en amont et aval du rio, tout le village rassemblé et comme si cela ne suffisait pas, une fête folklorique(encore une) tourne autour de nous. Nos 3 filles sont ensemble à Lilles aujourd’hui et j’espérais bien les avoir par skype, je crois que ce sera partie remise…..On patientera.
Cette région est exploitée maintenant que par des petites coopératives (les investisseurs étrangers font défaut) et cela ne respire vraiment pas la richesse. Morales ne peut pas tout faire, danser avec le peuple et s’occuper des affaires économiques !
La très bonne route de Potosi nous fait découvrir des monts de toutes les couleurs. Le drapeau arc en ciel que revêt la Bolivie lui correspond vraiment bien. Nous dormons au pied d’un lac de cratère à +40° mais sa couleur verte nous répugne un peu et nous y tremperons que les pieds !
Potosi est une ville construite au pied du Cerro Rico, très riche en argent. Il a fait la fortune de la monarchie espagnole (tout comme Ouro Pretto au Brésil, si vous avez suivi). Cela a tout de même couté la vie à 8 millions d’esclaves africains et indiens, qui pour certains travaillaient 4 mois d’affilé sans voir le jour, rendement oblige. Aujourd’hui, il reste des mineurs pour exploiter l’argent, le plomb, le zinc, l’etain avec des moyens ancestraux. Ils vénèrent le dieu Tata Kaj’chu. Par choix, nous ne visiterons pas de mine car nous avons assez des gaz d’échappement et nous ne voulons pas être exposé aux gaz nocifs. Cela fait +6 semaines que je tousse et comme cela va mieux, je ne prendrais pas de risque.
La ville avec ses 80 églises (pillés par les espagnol) est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Elle a un vieux centre superbe, mais que de ruelles, de rues sans issue avec des cotes à +20%. Eric galère…la neige se met à tomber. Aujourd’hui c’est mardi gras, et comme par hasard, c’est encore la fête. L’alcool coule encore à flot, tout le monde fait des barbecues, par contre impossible de trouver un petit resto ouvert, donc nous n’en aurons que l’odeur alléchante… On se prend 2 ballons d’eau dans la figure + bombe de mousse….les boliviens se sont de grands gamins alcoolisés.
On ne trouvera pas de gaz encore dans cette ville.
Sucre, merveilleuse ville blanche nous devoile ses splendeurs. La plus belle ville de Bolivie. Nous sommes redescendus à 2800m et la température s’en ressent même s’il pleut bcp. On s’installe pour qques jours sur un terrain privé avec douche, du grand confort.
Ce midi, on se régale avec un dessert bien coloré comme ils les aiment, couleur rose fushia. On s’y met à leur gélatine coloré ! quand on ne trouve plus de mangues, on aiment les fruits de cactus (sans piquants : cela rappellera des souvenirs à françoise et philippe) et on déteste les pommes de terre déshydratés noires.