BUENOS A USHAIA 01.2014
6/01/2014
Nous voici de retours en ARGENTINE avec notre ami Georges, après avoir passé deux mois en France à profiter de nos enfants chéris, de la famille et des amis.
Nos amis de Canuelas, où nous avions laissé notre Iveco, sont venus nous chercher à l’aéroport. Ce sont des gens formidables et espérons de tout
Choc de température. Il fait très très chaud, plus de 35° et notre corps a du mal à comprendre ce qu’il lui arrive. Par chance nos amis ont une piscine et nous l’apprécions.
Au moment de partir, l’iveco ne démarre pas. Ce n’est plus le moment des vacances…., éric le bichonne, lui parle mais il ne répond pas. On lui fera cadeau d’une nouvelle batterie et maintenant il est tout content.
La province de BUENOS AIRES est archi plate, l’élevage et les cultures en font l’état le plus riche.
Direction PLEIN SUD en passant par les plus vieilles (et non les plus hautes) montagnes du pays, la Sierra de Tandil, très agréable, et la Sierra de Ventana. Nous comptions nous poser qques jours, déjà épuisés par la chaleur mais à cause des incendies, la région est interdite pendant 20 jours.
Nous filons sur la côte Pacifique…..vous suivez. Non, vous ne suivez pas ! c’est la côte Atlantique…..jusqu’à Viedma et San Carmen de Patagones. Très agréables villes avec une belle promenade verdoyante le long du rio négro où les gens se baignent. On y découvre de belles maisons coloniales, de jolies places. Nous adorons la côte sauvage, grandes plages, falaises où niches les perroquets, les dunes, la steppe de Viedma à San Antonio del ouest. Région très venté, mais air plus que chaud, aucune humidité, 45° à l’ombre à midi et 29° à 22h……Vous nous enviez toujours…
NOUS VOICI EN PATAGONIE
Coin infos : Région presque 2 fois plus grande que la France, moins d’1hab/km2. La plus grande partie est argentine, le reste chilien. La région est riche en faune protégé : baleines franches, éléphants de mer, lions de mer, pingouins, cormorans, nombreux oiseaux, guanacos –sorte d’antilopes-, nandous –sorte d’autruches- renards, maras-sorte de lièvre géant- etc. Côté argentin, des milliers de kms de steppes (plaine sans végétation) ponctués d’estancias énormes, fouettés par le vent. Puis la Cordillère des Andes qui nous amène au Chili à la végétation luxuriante. CONTRASTE. La Patagonie appartient à de très gros propriétaires (des centaines de milliers d’hectares=une estancia) dont des multinationales étrangères, la reine d’Angleterre, etc. Les indiens ont été exterminés, il en existe un petit nombre au Chili.
Du coté Argentin, nous longerons au maximum la côte atlantique sauvage. Les vagues nous bercerons la nuit.
Du fait de la chaleur, nous roulons peu. Georges supporte bien les secousses des pistes. Nous apprécions énormément l’auvent.
Nous nous méfions du vent qui est très irrégulier, il tourne tout le temps et certaines rafales sont impressionnantes.
Le côte est très sauvage et les falaises nombreuses. Pour l’atteindre, il faut faire des crochets de la piste principale de souvent + de 40kms.
PUNTA NINFOS magnifiques falaises d’où nous observons des groupes d’éléphants de mer et 3 orques qui tournent autour
Bivouac venté, georges craint pour sa tente qui marque déjà des signes de faiblesses. Au matin, les hommes descendrons la falaise pour observer de près «ses grandes larves » qui une fois dans l’eau sont très habiles.
Playa escondida, un superbe arrêt dans un coin de paradis désert.
PUNTA TOMBO , endroit très touristique et payant, mais en y allant à l’ouverture, nous étions tout seul et quel bonheur. Des pingouins PARTOUT. Ils sont adorables, se câlinent, nourrissent les petits. Regarder.
Coin info : ils peuvent vivre + de 30ans, cela pèse environ 4kgs à l’âge adulte, c’est assez petit, environ 45cm. D’une année à l’autre, ils reprennent leurs nids. Très fidèle, sur tous les plans. Hollande ferait bien de s’en inspirer
Cabo de Bahia, superbe. Vraiment la côte, nous enchante tous les trois. Là, nous voyons de nouveau toute une colonie de pingouins. Le cabo est riche en guanacos, lièvres, nandous.
Des lignes droites à ne pas en finir, la pampa aride infinie.
Le conducteur a intérêt à être vigilant et à ne pas s’endormir, car la piste réserve parfois des surprises. Dans le véhicule, un brouhaha remplace l’autoradio. Monotone…..
Les bivouacs sont superbes, toujours au bord de mer. Autant en profiter. Une grande ville, Comodoro rivadavia, mais comme souvent, elle est moche et ma foi pas très sécurisante. Georges surveille, les crocs près à mordre et nous allons faire le plein de course. Juste à coté, grâce à un point gps trouvé sur un site de voyageur, une grande colonie de lions de mer. SUPERBE
PUERTO DESUADO est intéressant pour son estuaire d’un bleu turquoise et sa faune sans oublier les magnifiques cormorans de Gaimard.
Et un bon barbecue « gambas au menu », comme tous les jours depuis une semaine. Mais personne ne se plaint !
Le camino de la costera au nord de Puerto san Julian est encore un endroit idyllique. Le vent étant très fort, nos ballades sont limités. Dommage. Nous arrivons au Parc National de Monte Léon, mais les forts giboulées d’aujourd’hui rendent la piste impraticable. Nous feuilletons à l’office des gardes parques un magnifique livre de photos du parc. On est tous les trois d’accord, nous attendrons jusqu’à après demain. Interdiction de bivouaquer sur place, pas très sympa car pour trouver une piste, il faut parfois parcourir de longues distances. Les estancias sont énormes et leurs clôtures infinies. On trouvera où se poser le long du rio santa cruz. Les températures ont bien chuté. 10°….la grêle a fait partir en étoile un petit impact au pare-brise, le chauffage ne veut pas démarrer, fuite d’huile sous le véhicule. Georges s’aperçoit que nous sommes toujours très occupés !
*Nous arrivons au bout du monde, paysage de steppe immensément vide battu par les vents. Ici, c’est l’été, mais nous pouvons avoir toutes les saisons en quelques heures. Impressionnant.
Tout est extrême.
Ce bout du monde est bizarrement découpé entre le Chili et l’Argentine. Du coup, c’est frontière sur frontière.
TERRE DE FEU Cette péninsule est divisée en son milieu entre l’Argentine et le Chili. La ville la plus australe pour l’Argentine est Ushuaia, et Puerto Williams pour le Chili.
Pourquoi ce nom ? ce territoire habité par plusieurs ethnies vivaient presque nus enduits d’huile(de phoque) et couverts d’une peau de guanaco posée sur les épaules. Pour ne pas avoir froid, ils faisaient des feux partout même dans leurs canoës. D’où le nom donné par Magellan lorsqu’il découvrit le détroit en 1520. « Terre de feu ».
Leur génocide commença très trop car ces peuples comme ceux de toute l’Amérique ne connaissaient pas la propriété privée. Les moutons des colons étaient chassés comme les guanacos pour se nourrir, mais les nouveaux habitants les ont vites arrêtés en les exterminant tous. La colonisation de ce bout du monde s’est fait dans les années 1880, le climat étant rude, il attirait peu.
Le climat est subpolaire océanique donc il varie entre -10, +10°.
Nos impressions à l’arrivée : Nous prenons le ferry, obligatoire pour atteindre cette île. Mer très agitée, rien à voir au départ, ni à l’arrivée, la route t’emmène directement sur le ferry et idem à l’arrivée. Aux alentours, des clôtures, de la steppe aride, des forages de pétrole, exploitation de gaz. Donc bof !
Frontière argentine, chilienne, on fait la queue…..puis de la sale piste pour arriver à nouveau en Argentine. Re-douane. Donc jusqu’ici rien de charmant.
Et enfin un changement de paysage.
Des tourbières( la terre de feu en est très riche), des forêts de hêtres, des fleurs et des arbres morts partout.
Avant de nous rendre à Ushuaïa, nous prenons la bonne et jolie piste pour San Pablo, et visiter l’épave à marée basse. Nous traversons de jolies estancias, admirons les grandes bergeries, et arrivons à la côte atlantique sauvage où est échoué un navire marchant que nous visiterons. Les guanacos nombreux, la flore nous ravisent.
Nous devons avoir peur d’Ushuaïa car 40kms avant, nous bifurquons pour prendre une autre piste nous emmenant dans un cadre sauvage sur les rives du CANAL BEAGLE. Nous bivouaquons face à Puerto Williams(la dernière ville au bout du monde) et allons acheter 1kg d’araignée de mer, épluchée svp. Elles peuvent faire 1m de patte à patte et sont la spécialité de la région. Il y a aussi le mouton de Magellan mais nous n’en trouvons pas en boucherie, apparemment tu l’achetes entier ou tu vas au resto !
Et voilà Ushuaia, et on se les pèle. Il fait un froid de canard dans ce coin….et dire que notre chauffage ne marchera pas, éric en démontant s’est retrouvé avec la bougie cassée en deux. Donc il faudra s’en passer définitivement. Nous rencontrons, très vite, un peu de voyageurs, un couple avec deux ados 15 et 17 ans qui voyagent depuis 7 ans, et un autre couple avec deux petits, arrivés sur le continent depuis 1 mois.
Un tour dans la ville d’Ushuaïa et nous allons nous mettre au chaud au bagne "El Presidio" qui avait pour but de peupler ce bout du monde. Les bagnards étaient une main d’œuvre bon marché pour construire la ville. Très intéressant car transformer en musée avec maquettes des explorateurs, ainsi que leurs cartes maritimes nombreuses.
Personne n’étant attiré vers les boutiques, nous filons au Parc National « Tierra del Fuego ». Nous ferons toutes les marches pour découvrir au mieux les différents lacs, les rios, les pics déchiquetés culminant à 1500m. La flore est très riche (primevère, pâquerette, fraise des bois, cassissier, lobelia, anémone, orchidée…), les arbres, plusieurs espèces d’hêtres couverts de lichens(usnée barbue, Barba de Viejo, un lichen qui témoigne que l'air est ici d'excellente qualité). Nous avons l’impression d’être dans des bois hantés, de plus le bois mort partout nous impressionne. Cela est dû au climat, il met beaucoup de temps à se décomposer. La faune nous parait moins riche, renards, guanacos, lapins, des oiseaux, et malheureusement des castors. Le temps est très, très variable, soleil, pluie, neige fondu mais dans l’ensemble convenable. Ah nous avons oublié, on s’est bu pour fêter l’évènement une bouteille de coteau du layon !!!
Adieu nos grâces matinées de l’an dernier, ici le jour se lève à 5h et se couche à 22h…..
Avant de quitter cette île, nous avons la chance d’avoir eu une info précieuse. Il est possible sans aller sur l’antarctique de voir des pingouins empereur. Pas gratuit mais royal. Voyez….