CHILI

Nous avons besoin de renouveler notre visa d’Argentine  pour accueillir Manon au mois d’aout . Nous passons donc la frontière à Cristo Los Libertadores à 3300m.

 Les formalites se passent bien, enfin côté argentin, ils nous font aller d’un guichet à l’autre…. Vient le moment de la fouille par la SAG (service agricole du ganadado). Comme d’hab, j’ai tout caché. Ils nous demandent si nous avons quelques choses. Réponse oui. On leur donne deux coings (ramassés pour l’occasion…), c’était peut être un peu trop ironique. Deux hommes montent dans l’iveco et on ouvre tous les placards. Ils ne trouvent rien, impec. Puis ils montent avec un chien malgré mon refus énergique, prétextant une allergie, mais rien à faire. On ouvre les coffres, le chien renifle…., ils ouvrent les placards où il y a un double fond et là catastrophe, le chien se met à fretiller dans tous les sens. Là, je sors avertir Eric que c’est mort, ils vont trouver.

 Et oui, ils trouvent et ils jouissent, sortent leur portable pour prendre tout ce qu’il trouve en photos. La meute de la « sag » arrive …… « on est mal ».

Ils se mettent à fouiller tout, mettent les pieds sur les coussins, je râle, eux aussi !!! Puis, je suis convoquée dans un bureau, seule, du fait que c’est moi qui les aie accompagnés dans cette charmante visite.  Je leur explique que ce n’est que de la nourriture, pas de la drogue. Que nous ne jettons rien dans la nature, les restes sont mis à la poubelle etc…bref, ils se mettent à ouvrir « toutes » les pommes, mettent les petits vers dans une bouteille scellée….j’ai bien envi de leur dire de nous donner du vermifuge car on en a certainement aussi…mais je m’abstiens .Je leur dis seulement que les oiseaux, les animaux sauvages ne passent pas par la « sag », bref, après deux heures de formalités, on a plus de 300 euros d’amende. Heureusement, qu’ils n’ont pas tout trouvé !!! ils nous restent la charcuterie et la viande !

On ne peut payer, on n’a pas ce qu’il faut. Ils finissent par nous dire que nous avons 10 jours. On quitte la frontière, il fait presque nuit.

Nous filons sur la côte du Pacifique, la météo annonce 24°.  Hum….super

1^er changement avec l’Argentine, beaucoup de routes sont payantes et sans réseau secondaire.

2^e changement, des clôtures partout…..cela va compliquer les bivouacs.

3^e changement, beaucoup d’arbres fruitiers, ultra protégés, bien entretenu. Quel contraste avec leurs habitations bordéliques et souvent entourées de déchets.

4^e changement. Ici beaucoup de verdures, alors que côté argentin tout est sec et les feuilles tombent.

De belles petites plages, criques, quelques pingouins, des otaries mais une brume persistante et on est loin des 24°. La météo chilienne est pire que la nôtre….on doit avoir 12 avec beaucoup d’humiditée.

.Cachaga, Zapallar, au nord de Valparaiso n’est pas sans nous rappeler la côte bretonne, et là des magnifiques résidences avec des jardins superbement bien entretenu.

Comme il ne fait pas beau, on descend sur Villa del Mar, Valparaiso, grande ville pour chercher de l’argent et payer notre amende.

Villa del Mar, ville moderne, très aérée. Entre deux banques, nous découvrons cette ville. On s’énerve. Impossible de retirer plus de 90000pesos (ils nous en faut +200000). On passe notre temps à faire toutes les banques et bivouaquons dans un quartier tranquille.

Le lendemain, idem. Rien à faire. Aucun distributeur ne nous donne de l’argent. C’est incroyable. On va aux guichets et refus continuels. On file sur Valparaiso. Idem. De plus il fait un froid de canard. Ces problèmes d’argent nous gachent la visite de cette ville qui nous parait très différente. Elle a gardé son cachet ancien, elle est pleine de couleur, elle nous parait attirante. On y reviendra dans de meilleure condition.

On chope une wifi, et nous allons voir nos courriers et là COURRIER DE LA BANQUE : deux retraits de 100000 et 200000 en 1 minute. Comment font les fraudeurs alors que nous, nous n’avons réussi à retirer que 90000…….Cela nous laisse les bras ballants , deuxième et dernière carte de crédit piraté.

On file à l’hotel ibis pour avoir une bonne connexion et appelons la banque pour faire opposition. Comme la dernière fois, il leur faudra plein de paperasserie ridicule : dépôt de plainte…à l’étranger (sympa), renvoi de carte bancaire, photocopie de passeport en entier etc…

Avec tout cela, nous n’avons pas de quoi payer l’amende. Donc, on change nos pesos argentins à un taux bien bas….On n’a plus qu’à reprendre la porte de sortie car nous avons de quoi vivre en pesos argentins jusqu’à l’arrivée de Manon.

On traverse Santiago. Très difficile de se garer. Nous allons à l’ambassade pour obtenir  une déclaration valant dépôt de plainte. Nous y reviendrons également plus tard, dans de meilleure condition.

On paie notre amende, ON REPREND LA MEME ROUTE ET on passe la douane (là, les argentins nous compliquerons un peu la tâche par leur laxisme) , on retrouve le soleil !

Désormais, on roule encore plus lentement car nos plaquettes de freins sont usées, mortes. Il va nous falloir trouver une solution rapidement.

Mauvais passage.