FEVRIER 2020
La médina de Tiznit vaut vraiment une visite, quartier mellah 1 et 2 mais aussi ceux qui se trouvent près de l’ancienne mosquée restaurée.
Cette ville a gardé son âme malgré les nombreux touristes (les camping-cars sont tres tres nombreux), il faut dire que les gens sont très gentils. Ville assez propre. Par contre le marché du mercredi n’a rien d’exceptionnel, c’est comme un marché central.
Tous les campings sont pleins à craquer, les uns sur les autres et des camping cars sont sur liste d’attente dans la rue. Incroyable le nombre de retraités français venu chercher le soleil. Pas mal d’allemands également. Que ce soit à Agadir, Tafraoute, Tiznit, quelques marocains se sont fait une renommée pour entretenir tout ce parc automobile. Les français profitent d’une main d’oeuvre bon marché pour refaire la peinture, les retouches carrosseries, refection de sièges, coussins etc.
Par contre, nous on se traine toujours car nous ne trouvons pas de boitier électronique (calculateur EDC). Bon rien de grave, nous ne sommes pas pressés.
Comme il fait très très beau, on va passer quelques jours sur la côte Atlantique de Aglou a Foum Assaka.
Bivouacs assez faciles en prenant les chemins de terre sur les falaises, par contre les plages sont presque toutes payantes la nuit....pas sur que ce soit légale, mais des locaux viennent ponctionner, cela leur permet de vivre facilement.
Superbe littoral si tu fais abstraction du bétonnage à tort et à travers.
Eric médite!
Nous allons à la pêche aux moules....et oui j’ai abandonné les bigorneaux....eric n’en veut plu!
Quelques villages de pêcheurs, mais pas d’entretiens....on se croirait encore à Beyrouth.
La flore sur ces falaises est tres variée mais on nous indique de faire attention aux scorpions....j’en ai deja un avec moi, je suis certainement immunisée!
Mais ceci dit je vais tacher d’être vigilante et de ne pas mettre mes mains n’importe où !
Nous arrivons près de Sidi Ifni, où nous retrouvons les superbes arches que nous avions découvert en 2004.
Bivouac au pied. (point gps 29.424272, -10.137482)
Si vous regardez bien, on aperçoit une deuxième arche en arrière plan. Superbes couleurs l’après midi et surtout le soir. Balade très sympa sur la plage.
Sidi Ifni, Ancienne ville Espagnole jusqu’en 1969, alors que le Maroc a acquis officiellement son indépendance depuis1956. Et oui l’Espagne s’est fait tiré l’oreille.Le Maroc ne récupérera le sahara occidental qu’en 1975.
Petite station balnéaire très tranquille, tout en bleu et blanc, qui parait il se reveille le soir.
Dimanche jour de marché, elle reste très calme. Ici encore 4 campings archi plein par les camping-cars !
Et sans compter sur le comportement humain avec « les toutous » qui doit surprendre les Marocains.
Bémol, la route principale au sud de la ville passe au milieu d’une déchèterie et le port de pêche est hors de la ville.
3è dimanche qu’on se fait virer la nuit....pas drôle du tout. On gêne personne pourtant!
Mais qui nous a dénoncé. Nous sommes tout seul en bord de falaise, des pêcheurs ? Grrr, se faire réveiller dans son premier sommeil, et encore une fois on n’a pas entendu le véhicule approcher. On discute mais ils ne veulent rien savoir. On s’habille vite fait et nous repartons à notre ancien bivouac qui est à seulement 8 kms avec vue sur les arches.
Les bivouacs, c’est le petit bonheur la chance, un jour ça passe, l’autre pas. Mais pour nous, il n’est pas envisageable qu’on aille dans un camping pour être serrés comme des sardines, même si c’est la spécialité marocaine.
Quelques portraits de femmes...euh en fin de compte, pas si sûr....
Avec « ça », les hommes s’emmerdent dur!
Foum Assaka nous a été conseillé pour un petit resto au milieu de nul part où tu manges d’excellentes tajines de poulpes. L’arrivée nous surprend, un village fantôme, des constructions commencées, rien de fini, très bizarre et un peu plus loin en hauteur un petit établissement « le rayon vert » tenu par Mohammed. Sauf qu’il n’y a personne!
Bivouac au bord de la lagune ( qq oiseaux mais rien de sensationnel)et de la mer. Le lendemain, on voit une personne...et coup de chance Mohammed est revenu et on mangera l’excellente tajine à 75dirhams/pers tout de même.
Fort Bou Jerif, un fort tout en pisé, construit par les forces françaises en 1935 et depuis l’indépendance à l’abandon.
De belles ruines.
Bivouac en contrebas au bord de l’oasis croassant....un concert de quelques heures, c’est fou ce qu’elles ont comme « coffre » ces petites bestioles!
L’établissement Fort bou Jerif est très joli et fort bien tenu, pour ceux qui recherchent du confort.
Ces petits spermophilles sont bien curieux.
Le paysage est vallonné et couvert de plantations de cactus, les roches, terres virent du ocre, orangé au vert bleu suivant la luminosité.
GUELMIN , marché le samedi matin.
. Cette fois-ci ont ne se régalera pas, de la carne.
Beaucoup d’animaux dont quelques dromadaires et des étals de légumes.
La médecine traditionnelle attire souvent les foules.
Un charmeur de serpents
On a bien aimé ainsi que la vieille ville qui se démarque un peu avec ses colonnes de céramiques. On voit du trafic de carburant....
Un marjane où tu peux bivouaquer...on préférera y faire le plein de courses.
Taourhirt un oasis où il fait bon se balader.
Longer l’oued jusqu’à la source chaude.
Nous aurons la chance de voir un bon groupe de cigognes au sol qui prendront leur envol tel un essaim en nous approchant. Superbe.
Source d’eau chaude de Fask. Endroit très agréable, dans le coin quelques nomades avec de gros troupeaux de dromadaires dont des petits naissants.
L’eau est un peu sulfureuse. Heureusement nous avons lavé notre linge à l’oasis de bou jerif car l’odeur n’est pas florissante....mais le lieu est propre, certes ce n’est pas profond mais on peut s’allonger.
Nous aurons des coups de vent et comme je ne sais pas vivre enfermée dans l’iveco, j’ai hésité à prendre le chiffon ou pelle et seau pour faire un chateau de sable!
Du sable rosé partout. Il fait 30°.
Nous rencontrons un français qui vient ici depuis 10 ans et nous conseille d’aller plein sud sur el borj. Piste pas toujours évidente car avec cette journée vent, cela balaye les traces. Un peu de sable....
20% d’humidité dans toute cette région et malgré cela, nos yeux s’émerveillent devant la flore.
Nous croisons un autre troupeau
La 1310 suit l’Oued Siyad, route très agréable
jusqu’aux oasis Tagmout, Taghjijt
De grands palmiers dattiers, des petites parcelles entourées de mur de pisé.
Puis,nous arrivons à « Amtoudi », village au pied d’une gorge mais malheureusement en plein travaux.
Nous nous limiterons à l’agadir « Id Aissa » du XIIe s, il est perché sur un piton rocheux et construit en épousant la forme des roches.
De nombreuses ruches.
Dans toutes cette region, Si tu regardes bien les pitons rocheux, tu aperçois de nombreux agadirs (greniers collectifs)....les vols entre villages devaient être monnaie courante!
3 semaines de gros rhume et cela tourne pour moi en trachéite. Cette fois-ci, il me faut passer à la cortisone et aux antibiotiques, mais mon stock est périmé de 4 ans. En attendant de trouver une pharmacie, cela fera l’affaire, et éric me servira 4 soirs de suite « une petite gnole », qui me soulagera!
J’ai insisté pour que ce remède me soit prescrit une semaine comme des antibiotiques..... cela m’a été scandaleusement refusé !
Juste avant Amtoudi, une nouvelle route (ancienne piste), part sur gauche pour Tafraout, la 1315 plein nord.
Paysage montagneux, superbe agadir amharze. Mais quel idée d’aller percher si haut ses récoltes deja si durement cultivées. On aperçoit aussi des habitations troglodytes dans les djebels alentours. On ne s’est pas attardé sur les hiéroglyphes mais il y en a certainement.
Avant d’arriver à Tafraout
où nous avons rendez vous avec Isabelle et Francis, encore un toilettage de l’iveco et lessive.
Eric a eu des admirateurs tres assidus toute la durée du nettoyage, 3 jeunes de plus de 20 ans ont suivi tous ces gestes et on est sur que cela va Nourrir les discussions du village pendant quelques temps.
Cela nous laisse bouche bée de voir autant de gens ne rien faire, de rester pendant des heures assis n’importe où....et pourtant il y a de quoi s’occuper....entretenir les maisons, faire un potager etc etc...la oisiveté est leur passion.
Vallée Ait Mansour : A ne pas manquer! C’est un spot, facile à faire,surtout à cette saison où les amandiers sont en fleurs.
Sur la 1929 après Timguilcht, nous quittons nos amis pour essayer de rejoindre Tazegzaout.
Nous espérions une route correcte en travaux comme on en trouve beaucoup au Maroc mais pas du tout. Une bonne partie du trajet se fera dans l’oued ou sur le côté.
Ca passe mais ce n’est pas terrible. On ne croisera personne et heureusement car certaines portions sont tres étroites. Tous les oeufs sont sortis de leur boite, et même pas d’omelettes. Si c’est pas de la chance ! Je les ai retrouvé dans le sac poubelle..un miracle.
De la poussière à gogo...l’iveco aura encore besoin d’une grande toilette.
De nombreux amandiers en fleurs et des arganiers qui déploient leurs branches et griffent généreusement la cellule et baie...... Nous étions indécis de refaire une beauté à la Cellule (une nouvelle peinture) et là on se dit que ce serait vraiment jeter l’argent par les fenêtres !
Dans de ce trou du cul du monde, nous recevons souvent la 4g plein pot!! Quelques rares habitations, des femmes voilées en habits traditionnels avec ânes et bidons d’eau avec le portable à la main.
On bivouaquera dans un village, mais personne vient nous demander quoi que ce soit. Notre voisin viendra nous inviter à voir son « chez lui ».
Enfin du goudron, à Tichgach sur la RN7. Très belle route.