OCTOBRE 2014

Nous passons la douane le matin. Sorti Equateur, aucune inquiétude à avoir, un grand « cartel » nous indique efficacité et rapidité. Nous avons dû les prendre au lever du lit car nous avons attendu une heure pour avoir nos tampons de sortie sur les passeports alors que la douane était déserte….Pour enregistrer la sortie du véhicule, ils ont tourné autour de notre papier de douane, ils se refilent le papier et m’indiquent : impossibilité d’enregistrer la sortie, notre papier n’est pas règlementaire, cela ne vient pas des douanes….je leur montre le tampon etc etc.  Rien à faire !

Eric arrive et me dit c’est bon, on file sans papier, ras le bol de leur incompétence….Du coup c’est sûr, on ne pourra pas retourner en Equateur avec notre véhicule.

Côté Colombie, passage de douane en un temps record et heureusement, il ne nous demande pas le papier de sortie de douane pour l’iveco.

CHANGEMENT DE DECORS :

-         Conduite à la péruvienne

-         Beaucoup plus de musique, style cubaine

-         Fleurs naturelles au pied des maisons plus coquettes

-         Beaucoup plus de vélos,

-         Des charrettes, le cheval est toujours beaucoup utilisé comme moyen de transport

-         Des panneaux publicitaires

-         Beaucoup,  beaucoup d’enfants….

-         Une armée très présente le long des routes et pistes, ils lèvent le pouce vers le haut pour te dire que la voie est libre !

-         Une population noire par secteur

-         Enormément de stations-services (pourtant le prix du carburant  est multiplié par plus de 4 fois par rapport à l’Equateur)

-         Péages tous les 50 kms

-         Dans les villes, des clochards

-         Pays beaucoup plus propre, nettement moins de poubelles à trainer.

-         Les églises sont très fréquentées.

Les terres sont cultivées au maximum, de la patate, de la patate encore et encore. Du maïs, de la canne à sucre (d’ailleurs la population est beaucoup plus noire), du café. Ils cultivent partout, sur les collines très escarpées. Quelques tracteurs mais aussi des charrues en bois.

Dès notre arrivée, paysage grandiose jusqu’à Popayan, de beaux canyons. Les fours à briques sont nombreux le long de la panaméricinaine. Fabrication de matelas en paille…..

1è escapade de la panaméricaine pour admirer un lac de cratère du « volcan Azufrar ». Belle marche mais à 5mns du haut, les nuages nous ont rattrapé. Nous nous faisons saucer, plutôt doucher et aucune vue !

Pas mal de nuages dans le coin, la saison des pluies s’est décalée de 3 mois et nous sommes en plein dedans. Super, nous allons enfin prendre des douches.

Nous abandonnons donc les parcs d’altitude pour le moment car de toute façon nous n’y verrons rien à cause des nuages.

Popayan, ville blanche par ses maisons blanchies, est une ville agréable. Nous sommes encore plus vigilants pour nous trouver un bivouac car en Colombie, le peuple a l’air de picoler pas mal… On nous offre la boisson locale : le « tinto », café fade, très sucré avec des morceaux de fromage frais qui flottent. Une expérience !  C’est un pays exportateur mais ils ne dégustent pas le café comme nous. Donc encore du mauvais café et du mauvais chocolat, dans les pays producteur c’est rageant.

Ils adorent mélanger le sucre, salé. Eric est gâté, soupe avec une banane sucré crue, gâteau ananas avec du fromage et même du jambon etc etc.

Les gens sont très gentils, mais très très curieux et ils ne se gênent pas pour monter les marches afin de voir l’intérieur…..

TIERRADENTRO :  la piste n’est pas géniale mais les paysages très agréables. Encore pas mal de café dans le coin, mais dans les maisons cela ne sent pas le café, et nous n’en trouvons pas à acheter à part le café industriel.  Nous y resterons 3 jours à faire les différents sites.

INFO / Tierradentro est un site archéologique unique par l’importance et le nombre des tombes hypogées que l’on peut y admirer. Il est niché au fond d’une vallée isolée.  Plus de cent hypogées, creusées souvent dans le tuf, quelques-unes ont été aménagées pour être admirée. Les tombes les plus grandes se présentent sous forme de grande chambre, contenant jusqu’à sept niches dans ses murs. Le plafond de l’édifice peut alors être soutenu par deux ou trois colonnes. Les surfaces des galeries sont entièrement recouvertes de dessins. Les couleurs, rouge, jaune et noir sont  de nature minérale.

L’enterrement se déroulait en deux étapes. Dans un premier temps, le corps du défunt était placé, couché ou accroupi, dans une sépulture, simple cavité de près de 2 m de profondeur. Le corps était entouré d’objets en pierre et de céramiques qui représentaient une sorte de bagage ou de mobilier funéraire. Dans un second temps, les Indiens déterraient leurs morts afin de placer les os dans des urnes funéraires. Ces urnes étaient transportées vers les hypogées où elles étaient gardées. Les plus grands hypogées pouvaient contenir une soixantaine d’urnes. La crémation devait également être pratiquée. On a retrouvé en effet des os partiellement calcinés dans de grandes urnes en céramique décorées avec soin.

Nous rencontrons à nouveau des amis de voyage et un autre couple de français à qui, il leur est arrivé plus de vols que nous et eux viennent d’Amérique centrale. Nous allons donc encore être de plus en plus prudents !! (Roue de secours, échelle, rétro et tout l’intérieur, etc etc et  cela en plusieurs fois…

Nous retrouvons la Panaméricaine et ces nombreux péages. Ce n’est pas une autoroute mais une route à deux voies seulement, mais c’est la route principale qui traverse le pays. La circulation y est bien-sûr assez dense et avec les motos, il y a intérêt à être vigilent.

CALI : pas mal de supermarché, plus cher qu’en Equateur. De toute façon plus on monte, plus c’est cher ! sauf les fruits et légumes excellents. Les papayes ici sont délicieuses.  L’orage éclate et impossible de sortir, des trombes d’eau, incroyable cette violence des eaux.

Nous trouvons où dormir à 2mns du zoo (calle 2b1 près de l’église) qui regroupe les animaux que l’on trouve en Colombie. Il est super agréable et bien entretenu. 

On ne va pas faire de vieux os dans cette grande ville de plus de 2 millions d’habitants. Nous traversons une zone de marchés mais vu la population, nous préférons passer notre chemin ne voulant pas se retrouver en slip ! Nous slalomons entre les motos, charrettes, vélo, clochards.  A noter qu’ici, il fait 32° dès 8h du matin.

Nous cherchons la réserve naturelle de Yotoco, mais ils ont construit une nouvelle route et maintenant tu n’y accèdes que d’Ouest en Est. (Impossible d’y dormir, juste en bord de route). Evidemment, à cet endroit c’est une 4 voies, donc nous avons cherché, cherché et du coup, on a fait le tour de la laguna « Calima », dont il est très difficile de s’approcher. Déçus. Seul le village   «  Darien »   où nous avons dormi est agréable. Nous partons faire quelques courses et nous retrouvons le coffre à l’arrière bien enfoncé, et dessoudé. Ils conduisent vraiment comme des pieds. Evidemment, personne sur place. Nous trouvons à la faire refixer mais maintenant il a vraiment un drôle de look. Le principal est que nous arrivons à le fermer ! Nous voulons admirer les oiseaux à la réserve de Sonso, tout prêt, mais nous ne la trouvons pas. Décidemment, ce n’est pas gagné dans ce pays.

 Buca, réputée pour sa basilique et ses pèlerinages,  est une  belle ville aux maisons coloniales, elle mérite une bonne halte. Les boutiques d’objets religieux sont très nombreux, nous nous y attardons donc pas. On se tourne vers les gourmandises, hum « des pots de dolce de leiche(confiture de lait) à la noix de coco ». Heureusement on se renseigne, en fin de compte c’est de la confiture de lait avec des morceaux de fromage ! ils en mettent partout de leur fromage frais….

Pour rejoindre Arménia nous aimerions quitter la Panaméricaine très bruyante, mais après renseignement la piste que nous voulons prendre est dangereuse, non sécurisée. Nous finirons par quitter la grande route pour admirer tranquillement ces magnifiques collines couvertes de caféiers et de bananiers.

Bon, nous finissons par nous trouver un bivouac au bord d’un rio. Une nuit, normalement au calme ! Nous ne sommes pas habitués à dormir dans les villes, les villages. D’habitude tout bruit de fond est naturel, les oiseaux, les cours d’eaux, avec c’est sûr de temps en temps une sirène de flic, question de voir si nous avons besoin de rien !

BOGOTA

Dès notre arrivée, nous devons chercher la concession Iveco, un coin pour dormir, l’alliance française et un endroit pour stationner notre maison roulante pour 2 mois. ET BIEN SE DIRIGER DANS BOGOTA, C’EST DU SPORT. Les grands axes nous interdisent de tourner à gauche, la circulation est bien-sûr dense, notre gps perd la boussole et moi, je m’énerve car faire faire demi-tour à Eric dans ce « merdier » dur, dur.

Nous trouvons la concession Iveco qui ne pourra pas réparer notre pédale d’embrayage et pas de pièces de rechange possible. Il fait presque nuit, on se retrouve dans des quartiers bondés de monde et on est loin des quartiers huppés, des clochards partout, la pauvreté……on finit par se mettre dans une impasse, les yeux rivés sur les ouvertures à surveiller ! Génial. Nous parlons avec quelques personnes de l’immeuble pourri à côté de notre véhicule….pour nous rassurer et surtout pour qu’ils n’appellent pas les flics. Quartier pauvre, mais nous dormirons sans aucun bruit ! Alors, pourquoi stresser !

Le lendemain, on reprend le volant et angoisse. J’ai hâte que nous trouvions une solution pour le véhicule car tourner dans cette ville ne me plait pas du tout.

Dimanche, c’est le jour le plus tranquille pour circuler comme dans toutes les capitales. Nous en profitons pour continuer nos recherches….visiter le superbe musée de l’or,

Ainsi que les édifices de l’avenue de la Républica, le cœur de la ville. Toujours de la misère, de la déchéance.

Nous sortons de cœur de Bogota, et contrairement aux autres grandes villes, la périphérie nous parait beaucoup plus tranquille. Les villages, petites villes aux alentours sont même mignons et agréables :  Chia, Mosquera, Funza.

Eric a 52ans, ils seront fêtes avec des gateaux au chocolat. Bon anniversaire mon chéri.

A Nemocon, petit village tranquille. Wifi à la bibliothèque, ici les gens sont super aimables. Nous demandons l’office du tourisme mais c’est fermé. La nuit tombante, un homme vient nous voir à notre bivouac, c’est « fernando » qui nous apportent des cartes, de la documentation et un cd.  Nous lui indiquons que nous étions soucieux de retourner le lendemain à Bogota pour parquer notre véhicule. Il nous trouve une solution très rapidement, un parquadero tout prêt de son officina pour avoir l’œil deçu à 30euros pour 2 mois. Nous quittons notre Iveco à 4h30du matin, « fernando »vient nous chercher pour nous amener au bus qui nous emmenera à 5kms de l’aéroport. Un grand confort d’avoir affaire à des colombiens aussi charmants.

PHOTOS DES MARCHANDS AMBULANTS DE COLOMBIE   

La suite de notre voyage en Colombie se fera à notre retours de France le 31 décembre 2014. 

Nous pensions rester en Colombie 3 mois à notre retours, mais du fait des prix des réserves nationales très chers pour l'étranger, nous allons certainement y séjourner moins longtemps.