MARS
Et c’est reparti pour de superbes paysages, mais nous allons vite être limité. Les pistes c’est fini! Nos pneus sonnent la sonnette d’alarme. On les savait en fin de vie, mais au lieu d’être en convalescence, on leur mène la vie dure avec les pistes très caillouteuses.
Nous ne pourrons plus aller où on veut. Il nous faut être plus sage....donc on sera bien obligé de revenir pour faire ce que nous ne pouvons plus faire aujourd’hui !
Une pose au pied d’un puit pour faire la toilette à tout le monde. On s’est encore pris énormément de poussière sans compter les rayures que nous garderons en souvenir.
Après une marche, un peu éprouvante par la chaleur (et oui!) pour aller à la recherche de hiéroglyphes au rocher Imaoun.
Halte à une oasis Agueliz en cul de sac coincée entre les djebels, nous arrivons à TATA.
Ses environs montagneux sont spectaculaires. Les montagnes ont des formes étonnantes, le temps les a sculptées et modelées.
C’est bien une ville saharienne, tout le monde baisse les rideaux lorsque le soleil est au zenith et il fait deja super chaud mi-février, 30° à l’ombre. Donc du coup on est HS et on se cherche de l’ombre car on est bon à rien....un acacias parasol fera l’affaire.
En plein soleil, les montagnes se couvrent d’un voile de chaleur, c’est une affaire de religion!
Aussi pour les admirer au mieux, on se pose une bonne partie de l’après-midi en attendant une exposition moins forte.
Ville tres calme, qui a gardé son cachet avec ses nombreuses rues en arcades aux piliers recouverts de mosaïques, nous l’avons trouvé très agréable.
Dans la palmeraie, une particularité ancestrale, l’horloge à eau, le clepsydre : 29.767523, -7.981605 qui permet de calculer le partage de l’eau pour l’irrigation en fonction des parts acquises pour chaque famille ou tribu.
Une autre particularité de la nature, les grottes de Boughanime et de Messalit qui se sont formées au Paléolithique par des infiltrations d’eau 29.808646, -7.989859 à 7klms au nord direction Tagmout, qui est une très belle route également. On y reviendra....
Direction TISSINT, mais " pas" par la route classique.
L’architecture des villages « douars» est différente dans cette région. Les maisons sont serrés les unes aux autres comme souvent mais là, les passages sont tous couverts, comme des tunnels avec des renfoncements pour s’assoir ou stocker. Tres ingénieux pour se protéger de la chaleur, du soleil.
Entre Targuante et Akka Ighane, un agadir intéressant pour son architecture aux 4 tours arrondies et à ses nombreuses serrures.
Derrière les portes, nous entendons des meuglements et des bêlements. Nous ne voyons plus de troupeaux dehors, toutes les bêtes sont à l’abri. Comme les hommes que nous trouvons avachis à l’ombre pendant que les femmes vont aux fourrages, à l’eau!
Cela sent l’ambiance mauritanienne, petit restaurant au charme « nul », remarqué les deux petites salles derrière moi, juste des tapis bien poussiéreux pour que ces messieurs se reposent! Ceci dit c’était très bon.
Et comme d’habitude, du parpaing
Problème : nos nouveaux coffres conçus à Agadir se font la malle! Les 6 vis du haut ne tiennent plus rien.
Travail mal fait! Et pourtant réputé pour être un bon professionnel...
Eric sangle.
Nous allons à pied voir la petite mine de sel 29.91834, -7.41262, tout près de Tghit.
On appelle le gars d’Agadir. On se met d’accord, on retourne à Tata pour refixer autrement le coffre et il remboursera! Bon, ça c’est le plan, en réalité, il remboursera après x rappels à des connaissances d'Agadir.
20pour cent d’humidité seulement alors certaines plantes se recroquevillent et attendent une petite pluie pour s’ouvrir et éparpiller ses petites graines.
Pour nous, c’est pareil, on dessèche ! Nous avons bon nous badigeonner de crème, nous avons toujours une peau de crocodile.
Tata, Tagmout, Igherm :du fait qu’on soit revenu à TATA, changement de programme, nous montons au nord (P1805)car les montagnes sont extraordinaires. En plus c’est asphalté.
Nous traversons des paysages de canyons, de palmeraies, quelques agadirs haut perchés, roches trouées utilisées par l’homme et toujours des femmes à travailler.
Une rencontre exceptionnelle, on en aurait bien mangé!
Des routes endommagées par l’eau, beaucoup moins exceptionnel....la pluie est rare mais quand elle tombe, elle fait trop souvent des dégâts énormes.
719
Info voyageur : Igherm, taliouine, Tindghart (P1743)igarda, Aguinane.
On a repris de l’altitude 1500m, le vent est froid.
Il est peut être plus judicieux de trouver la piste près d’Ouzzoum qui permet de rejoindre Agadir Melloul en traversant le djebel Iguiguil, car de Agadir Melloul, il y a ne nouvelle piste toute neuve pour Igarda. A partir de Aserraregh, la route est asphaltée. Pour rester sur le goudron, obligé de passer par Akka Ighane.
C’est grandiose, a faire dans le sens de la descente soit nord vers sud.
Ce que nous avons fait : Pensant que de Taliouine, nous pouvions rejoindre Tindghart par le goudron, on a préféré faire la boucle. A TORD, les 30er kms sont goudronnés mais après c’est de la piste pendant 32 kms, nous faisons du 10kms/h, voir du 5 et très mauvais pour les pneus. Puis crevaison
arrivée sur Tindghart.
Une succession de palmeraies et de gorges :
Drole de position pour laver le linge....
Un très bel agadir (Adkhs)en pleine restauration. En face de la palmeraie de nombreux ruchers en pierre.
Tissint est une petite ville endormie avec un oued aux eaux salées (petites cascades), on ne s’est pas attardé.
Foum Zguid vit un peu le jour du marché et pour faire réparer notre pneu, il faudra être patient. Personne l’après-midi et le matin ça bosse quand ça veut....on attendra 10 h du matin....devant sa porte. Et après la réparation de notre pneu, il ferme. On en déduit qu’on l’a gracieusement payé....
Pour nous impossible d’aller au lac d’Iriki. On a dit qu’on restait sur l’asphalte!
Nous suivons la vallée du Draa (par la RN9),le plus grand fleuve du Maroc (avec beaucoup d’endroit sec), où nous admirons les nombreux villages fortifiés en pisé avec en toile de fond la palmeraie très importante, et les massifs qui l’encadrent.
Photo. PAS FAIT
Nous trouvons que les vues sont plus spectaculaires par la RN9, au mois de novembre, nous l’avions longé par la P1519.
A visiter Tamnougalt (houps , nous l’avons loupé!).
Nous arrivons quelques jours après le 4L trophy! Zut!
Mais vu ce qu’on nous a raconté, cela ne nous aurait pas plu.
Un encadrement attiré que par le fric et des marocains malhonnêtes qui ne pensent qu’à ce faire un peu d’argent (en indiquant aux jeunes à passer sur la piste, pour être sur qu’ils s’ensablent et ainsi faire appel à eux).
Zagora a une très belle architecture, c’est une ville aérée. Mais attention il peut y faire très chaud avec pourtant une altitude de 770m, nous sommes aux portes du désert. Les dunes sahariennes ne sont pas loins. Très grand marché à l’exterieur de la ville le mercredi et dimanche.
Route vers M’hamid
Les dunes de Tinfou ne sont qu’à quelques kilomètres. Le soleil couché, les herbes dégagent une odeur d’hydrocarbures importantes. Un bivouac presque parfait car il n’y a personne mais on se serait cru dans une zone industrielle tres polluée! Impensable dans un lieu pareil.
Tamegroute, grand centre religieux depuis des siècles, avec une bibliothèque abrite des manuscrits religieux très anciens, c’est aussi un centre de poterie réputée.
Amezrou abrite là encore une ancienne kasbahs des juifs, immense forteresse du XIIe s.
Dans cette région du Sud, nous finissons parfois par perdre patience, on ne fait que de te réclamer, les adultes poussent leurs enfants à réclamer. Nous entendons sans cesse « donne un dirham » et ils te collent comme des sangsues. On use toutes nos stratégies mais rien n’y fait, par endroit. Et quand les adultes s’y mettent en plus, cela devient très pénible.
On devient des grands baratineurs comme eux , « tu ne me reconnais pas, je suis passé ici il y a 15 jours et tu m’as servi de guide », etc etc. Mais on se fatigue bcp plus vite qu’eux, histoire de culture.....
Avant d’arriver àM’hamid, après une route légèrement montagneuse, tu vois les portes du désert avec de belles palmeraies. Beaucoup d’auberges, de campings s’intégrant bien à la nature, en pisé, (mais bizarrement pas d’ombre).
Nous sommes aux portes de l’erg Chegagga. Et à 25 kms de l’Algérie.
D’ici beaucoup d’agences organisent des tours à pied, dromadaires, quad, 4x4.
Nous sommes en pleine saison et c’est bizarrement très calme. Nous espérions voir d’autres 4x4 pour leurs équipements mais Nous ne verrons que des véhicules d’agence sur 3 jours!!!!
Nous avons 37° dans l’iveco, 33° à l’ombre des palmiers. Sur un site météo, ils indiquent une moyenne de 15°.......en journée! C’est une plaisanterie......
Rencontre dans le sable, très jolie mais nous restons vigilant car cette petite bête a une épée sur son corps et lorsqu’eric l’a touché, elle a craché un liquide.....gentil ou pas gentil?
Comme nous l’avions dit, pas de desert cette année, pas tout seul, mais avec Qui? On reviendra c’est sur dans cette region.
Donc demi tour. Sniff
REMONTER DU MAROC :De Zagora par la P1518 Tafechna ( un bon nombre de dromadaires)
Nous trouvons les paysages différents, plus vert et beaucoup plus de monde à travailler dehors.
Nous remontons par la même route, nous rejoignons les gorges de toghdra, agoudal, imilchil. Encore plus beau!
cela sent super bon, des fleurs et des oranges dans le même arbre.
Ensuite la route vers Slimane, les paysages sont plus monotones, les habitations toutes en parpaing non finies, des poubelles partout, des cultures qui manquent cruellement d’eau, puis des cultures bien irriguées, propriété du roi!
Puis région de maraîchages et là encore, même constat qu’au Sud d’Agadir, les gens donnent l’impression d’avoir de tres faibles revenus, et la saleté est innommable, on a l’impression qu’ils ne la voient pas.
Sidi slimane, souk el harba, rien à voir à part les poubelles tout le long de la route. IMPRESSIONNANT!
On regrette ces comportements, nous ne voyons aucune prévention, aucun panneau pour sensibiliser les gens, les à coté des écoles sont des décharges à ciel ouvert!
Un arrêt à Moulay Bousselhal où encore une fois la police royale vient nous trouver pour nous indiquer qu’on doit aller en ville dormir car c’est trop dangereux .
A partir de Larache, la route est beaucoup plus jolie, c’est vallonné, c’est vert et bizarrement beaucoup moins de déchets.
Tanger et ses caps : un beau port, une ville construite sur des collines qui semblent très agréables à vivre, une petite kasbah intéressante. Nous y avons circulé très facilement.
Reflexion au Cap Spartel : nous y dormons 4 nuits avec une superbe vue mais un temps de misère pour nous.
Un événement d'importance va changer notre cours de voyage.
Le covid 19 sévit sévèrement et peut frapper chacun d’entre nous. Retournons nous en France, restons nous au Maroc ?…..
les informations vont dans tous les sens, on entend tout et du n’importe quoi. Routes bloquées, frontières fermées, confinement qui finira par arriver. Donc quitte à être bloqué, on préfère être chez nous, on a de quoi prendre l’air sur notre grand terrain.
Dans l’incertitude d’un ferry, nous nous dirigeons vers Ceuta, une des enclave espagnole du Maroc.
Aucun contrôle sur la route, effectivement une file de camping-car à la frontière, mais rien d’affolant. Après une nuit d’attente dans la file à quelques centaines de mètres de la frontière, nous passons celle-ci sans aucune difficulté.
La frontière espagnole de Ceuta se passe impeccable, il ne reste plus qu’à prendre le ferry pour se retrouver sur le continent Européen.
Notre billet retours n’est pas accepté, car la compagnie a suspendu ses traversées pour une durée indéterminée. On se doit de racheter à un prix beaucoup plus élevé un autre billet. On choisit la compagnie qui nous permet de partir le jour même malgré un billet plus cher.
Mais dans l’après midi, problème technique, il n’y aura pas de ferry ce soir….et de merde !!!
A coté de nous, pleins de camping-cars et 3 couples de Charentais voyageant dans un mono-espace. Ils ont déjà passé une nuit assis. Nous invitons deux d'entre eux à venir dormir dans l'iveco et un petit déjeuner convivial.
On est tout de même surpris que personne leur ait proposé une place dans leur grand camping-car. Pas sympa du tout!
Nous arrivons à partir le lendemain soir...une organisation merdique au port, des ferrys qui partent presque vide....une incompétence des compagnies maritimes qui nous laissent perplexe, aucune solidarité des camping-caristes.
Aucun controle à notre arrivée sur le territoire européen. Nous traversons toute l'Espagne par l'autoroute gratuite. A la frontière Française, un petit controle et nous traverserons
toute la France par les routes nationales sans controle. Nous mettrons 4 jours à rentrer du fait que nous sommes toujours en mode dégradé, donc sans puissance.