NORD MEXICO CITY DEBUT 2016
Avant notre retour en France FIN NOV.2015, je n’avais rien mis sur Mexico city, donc voici un petit récit.
Nous sommes arrivés dans la périphérie de Mexico city avec notre Iveco car Emiliano, connu par couchsurfing, nous propose non seulement l’hébergement mais aussi une place de parking pour 2 mois. Pour nous, c’est l’idéal car il se propose également de nous conduire à l’aéroport. Le Pied !!! yes, yes, yes.
Nous lui disons un grand MERCI.
L’agglomération de Mexico city représente la troisième plus grande aire urbaine du monde avec ses 19 millions d’habitants à plus de 2 300m d’altitude. Cela en fait une ville très polluée et notre envie d’y rester plusieurs jours sera revue à la baisse.
Avec Emiliano, nous découvrons la capitale de nuit car il nous amène à une fiesta donnée par des amis. Nous trouvons le centre historique, assez sur, et plaisant. La soirée sera très agréable et nous faisons comme tout le monde, nous dansons et buvons. Le lendemain, bien fatigués !!! Nous prenons bus, puis métro pour rejoindre le centre historique. Nous choisissons d’aller au « Bosqué de Chapultepec », enfin un grand coin de verdure propre. La vue est splendide de là-haut, loin du chahut insupportable de la ville et le château de l’empereur Maximilien nous rappelle notre histoire.
Tout près, nous visitons le musée anthropologie, une petite merveille.
Coin info : Le centre de Mexico fût construit sur les ruines de Tenochtitlan l’ancienne capitale Aztèque. Les Aztèques qui étaient un peuple de nomade chichimèque, errèrent durant deux siècles afin de trouver le signe qu’ils attendaient pour bâtir leur ville : un aigle dévorant un serpent sur un cactus nopal (l’emblème du pays), oui ils auraient put chercher un signe plus simple mais bon ils avaient envie de galérer apparemment ! Bref ils construirent ici leur ville sur un ilot au XIVème siècle. La ville devint l’une des plus belles cité de la terre, traversée de canaux et parsemée de palais et de pyramides, les conquistadores en furent éblouis. Mais pas leur chef Hernan Cortes, qui après un siège de 75 jours fit raser la ville, boucher les canaux et battit Mexico. Et bien sûr mit le peuple en esclavage. Cette construction irréfléchie donna lieu à de multiples problèmes. D’abord de 1629 à 1634 la ville fût inondée et aujourd’hui , à cause du terrain non stabilisé , certains batiments dont la cathédrale s’enfoncent…
27/01/2016 notre retour au Mexique
Comme à l’aller, nous faisons une escale en Floride mais cette fois-ci juste un jour complet ce qui nous permet de changer d’aéroport pour nos vols. Faire simple, on ne doit pas savoir faire…..
Les deux mois en France ont passé super vite avec famille et amis, comme d’habitude
Cette fois-ci pas de fouille problématique, ouf, car nous rapportons des pièces automobile à des amis. Emiliano (pour rappel : connu par couchsurfing et qui héberge notre Iveco gratis) est à l’aéroport pour nous accueillir. Transfert à notre Iveco (que nous retrouvons ENTIER) où nous nous écroulons de fatigue. 4°, c’est le choc. Rien à voir avec les températures à notre départ.
Dès le lendemain matin, nous partons pour TEOTIHUACAN, à 30kms seulement, où nous attendent M.Jo et Claude. Ils nous accueillent à bras ouverts et sont tout heureux d’avoir leurs pièces Toyota, introuvable ici. Les retrouvailles sont heureuses, mais alors que Téotihuacan est un pueblo magico….gloups, gloups, gloups, les odeurs de la pollution et de l’eau stagnante nous gênent quelque peu. Il fait froid et gris mais parler « voyage » nous réchauffe.
Eric va mettre quelques jours à pleurer sur la perte de la bonne nourriture française. Il critique tout ce qu’on mange…(mais pas ce que l’on boit…).la crème n’est pas assez chocolatée, les soupes knorr n’ont aucun gout, les gaufrettes sont jaunes fluo, le fromage n’en a que le nom, etc. Et ce n’est pas ici que je vais acheter des légumes, compte tenue de la couleur de l’eau au bord des champs. Berk. Mais les gens sont adorables et notre bivouac dans la ville est acceptable.
Nous avons hâte de fuir la périphérie de Mexico, ultra polluée sur 100kms.
La ville, nous lui donnons la palme d’or du SIFFLET. Tout le monde siffle ici, pour un rien, flics, gardiens de voiture, petits vendeurs. On en a plein les oreilles.
En prévision de la fête de la chandeleur (candaleria ici), la place est envahie de petits vendeurs de « ninos de dios ».
Et les gens achètent…..la religion est une source de revenue pour beaucoup. Nous nous étonnons de les voir porter leur achat, ressemblant à un baigneur. Il le porte avec respect, comme s’il s’agissait de leur propre enfant, dans le creux de leur bras….marrant. (et non pas dans un sac plastique). Le jour de la chandeleur, c’est une procession dans les églises, tout le monde va faire bénir son ninos de dios. La religion fait vraiment partie de leur vie de tous les jours.
Enfin une éclaircie. MJo et Claude reprennent leur route et nous, nous allons visiter le site classé au Patrimoine Mondial de l’humanité.
TEOTIHUACAN, encore une folie des hommes, fascine avant tout pour ses pyramides et sa démesure pharaonique. Elle a été une des villes les plus importantes du monde pendant plusieurs siècles. Cette ville monumentale de 20km2, peuplée de +200 000hab, 200ans av.JC fut délaissée, on ne sait pour quelle raison vers 750 ap.JC. Dommage que les petits vendeurs investissent le site.
San Miguel Regla, pierres basaltiques (hexagonaux) 3 sites uniques au monde, à l’image d’une orgue d’église, un miracle de la nature. Vraiment superbe, même si les Mexicains comme à leur habitude ont construit tout autour un complexe touristique
ancienne hacienda avec fours pour le travail de l’or et argent.
La région est semi-désertique et en journée le soleil est bien chaud. Fini la pollution de Mexico, nous respirons. Les cactus, les massifs rocailleux, loin de la route principale nous attire.
Nous arrivons par une superbe piste au site Tolantongo.
Oui, oui, nous sommes plutôt bien !
Là, encore, magnifique site surtout qu’il n’y a presque personne, car si le site est plein, cela pourrait être l’enfer. Madame nature est merveilleuse, la rivière volcanique est chaude et d’une couleur incroyablement bleue grâce aux sels minéraux. Nous allons découvrir la grotte et nous ne résistons pas à la baignade. Magnifiques formations rocheuses sculptées par l’écoulement de l’eau, puis nous allons découvrir le tunnel où on est douché…la température à l’intérieur est semblable à un bain de vapeur. Très agréable et C’est de toute beauté.
Petite histoire : Le soir, nous dormons sur le site, il n’y a personne. Le parking est très grand, donc c’est une chance d’être seul. Une voiture arrive tard. Et devinez où elle se gare !!! Elle se met juste à côté de nous …..grrrr. Ils plantent les toiles et ne disent même pas bonjour. On commence à grincer des dents. Et alors que nous dormions, nous entendons un chahut dehors, tout autour de nous.
On s’en doutait, nous allons être obligés de mordre. En fait, nous ne ferons que d’aboyer et cela fait son effet. Nous pouvons reprendre notre nuit. Ha, ces mexicains.
un bivouac comme on aime!
LES VILLES COLONIALES : A +1800m d’altitude, nous partons à la découvertes de QUERETARO
SAN MIGUEL DE ALLENDE
GUANAJUATO, ville la topographie très emmêlée car elle est constuite sur les flancs d’une vallée étroite. On peut parcourir la ville également par des tunnels !
Superbes demeures, rues pavées, patios, fontaines, portes sculptées, murs aux couleurs éclatantes nous offrent de bonnes balades.
Nous sommes bien heureux d’avoir le chauffage car le matin, nous avons souvent que quelques maigres degrés dans notre « chez-nous », dehors il gèle. Les alentours de Guanajuato n’est que mines d’or, d’argent, de cuivre. Les conquistadors se sont installés ici dès 1570 . début de fortune ! 20 %de la production mondiale d’argent au 18e s.
Coin info : LES CAMIONS POUBELLES :
Ils ramassent effectivement les sacs préparés et entassés le long des rues. Un camion poubelle c’est rarement beau, mais ici, ils font le tri dans le camion même. Ils vident les sacs, les rejettent aux propriétaires (pas de perte). Bien sûr quand la benne arrive à ras bord, bonjour les dégâts, les sacs secoués pour qu’ils se vident déborde de la benne et tout cela se retrouve dans la rue. Ils sont sensés vider les sacs mais pas « ramasser » ce qu’ils font tomber. Après leur passage, les rues sont souvent bien sales !!!!!
LA SIERRA GORDA
A voilà des paysages que nous adorons, en plus l’asphalte est très bon. Nous les aimons tellement qu’on se trompe de route et on se retrouve nez à nez avec une piste. La poussière nous manquait….(notre Iveco commence à être très très crade). Rien sur nos cartes, ni sur le gps, heureusement nous avons recours aux locaux très gentils. Par sécurité nous demandons à plusieurs mais il est vrai que les Mexicains sont généralement de bons conseils.
La « Sierra Gorda » c’est un côté sud lunaire, aride et sur l’autre versant, la verdure, d’abord des pins, puis tous les arbres des forêts tropicales.
Superbes paysages, panorama exceptionnel.
On se perd un peu, on quitte le goudron à regret, les pistes sont très poussiéreuses et nous finissons par crever encore !!!
Pas facile de trouver les routes pour rejoindre les différents sites que nous voulons voir. Nous avons beaucoup cherché sur les guides touristiques, les blogs d’autres voyageurs, internet et les offices de tourisme (rare) sont rarement capable de vous donner d’autres renseignements que les hotels à 100m à la ronde !!! Aussi, sur le terrain, on cherche, on tourne parfois en rond. Et les pistes par ici secouent dures. Pour les mexicains tant que tu ne casses pas, elle est bonne.
SOTANO DEL BARRO : ce matin, 3h1/2 debout ! non, non, pas d’insomnie mais RV avec un guide qui doit nous emmener au bord d’un gouffre de 455m de profondeur dont 410 en chute libre. Formation unique en son genre. Il nous faut y être au lever du jour et nous ne sommes pas fou au point de partir seuls la nuit, donc nous prenons un guide pas très causant à cette heure matinale. Le ciel étoilé est magnifique. La marche dans les pierres n’est pas évidente, mais quelle récompense ! Au bout de 2h de marche, assez rapide, nous sommes sur place pour le lever du jour, magique.
De belles envolées vers 7h de Aras Militaris (perroquet vert, les plus grands du pays).
Au retour : CORVEE.
Nous avons dormi avec le pneu à plat, crevaison juste à l’arrivée. Une chance car sur cette piste étroite poussièreuse et pentu, cela aurait été galère. Eric commence à en avoir ras le bol. Dans ce village en cul de sac, au bout de 25kms de piste, un réparateur sans matériel. Il vient chercher le pneu en pick-up, eric part avec.
Eric démonte encore une fois cette roue et réussit à mettre les joints. Auparavant, impossible de faire l’étanchéité et on avait du mettre une chambre à air sur un pneu tubless. Ouf, et cela a l’air de tenir. Bien parti, nous finirons la journée au garage pour changer les caches poussière des freins avant et faire les vidanges boite de transfert et de vitesse pour 13 euros !! bon, on avait le matos, le prix ce n’est que de la main d’œuvre, tout de même !
La région est riche en missions franciscaines
PUBLICITE DE CROYANCES, racolage à la foi, les missionnaires sont toujours sur route : On est stupéfait de voir autant de personnes faire du porte à porte « PARTOUT » même à des petites cahutes tenant à peine debout. On les reconnait, bien habillés avec leur petite sacoche comme les prêcheurs de témoin de Jehovah de chez nous.
peuples d'origine, arrivée des conquistadores, religieux, rébellion...
des petites bébètes....
SOTANO DE LAS GOLANDRINAS, gouffre d’hirondelles, un autre gouffre plus petit de 333m de hauteur. La bouche du gouffre, large de 40 à 60m s’évase au fur à mesure pour atteindre 135m au fond. Ce gouffre karstique s’est formé le long d’une faille calcaire lentement érodé par l’infiltration de l’eau. Complètement différent du Sotano del Barro. On ne voit presque rien du gouffre mais c’est le spectacle des hirondelles qui nous attirent. A la tombée de la nuit, nous avons l’impression qu’elles sont aspirées par ce gouffre, vraiment spectaculaire. Des milliers d’hirondelles. Elles vont tellement vite que les photos sont très difficiles, elles font un bruit de voiture de course. Nous sommes ravis d’admirer cette autre merveille de la nature. Et comme nous n’en avons jamais assez, nous aimerions bien les voir toutes au fond du gouffre…c’est qu’elles sont archi nombreuses, elles doivent s’empiler les unes sur les autres !!!!
les piquets!!! photo pas terrible.
Le matin, on nous conseille d’y être entre 7 et 9 heures du matin. Ouf, plus facile que l’autre gouffre. Nous sommes sur le site à 7h30 et nous sommes de la revue, le spectacle est terminée. ! Elles sont toutes sorties en spirale et nous sommes arrivés trop tard. On rage un peu.
Un peu plus loin, une autre merveille : la cascada Tamul
Pour la saint valentin, on s’offre une petite balade de 3h en barques.
Encore de grandes villes coloniales, San Luis de Potosis, Guadalupe, Zacatecas toutes à plus de 2000m, riche en monuments, couvents, et églises de pierres roses, de style baroque tardif.
Révérence à M. ESPINO pour ces magnifiques statues en métal
Nous sommes dans la Sierra Madre occidentale et orientale, toujours à plus de 2000m. Tout est sec, de sec, c’est l’hiver. Paysages de cactus et de cultures aussi….on se pose des questions sur le rendement !!
Nous loupons de peu une belle fête. On aura juste le temps de faire quelques photos
Sierra los Organos
Nous sommes seuls pour admirer ces formations rocheuses, nous passons un dimanche bien au calme.
La végétation est vraiment curieuse, des conifères, des cactus et ses arbres bicolors. La nature nous en fait de belle.
L’ancienne 40 :
Pourquoi l’ancienne 40, parce que la nouvelle est payante !!! mais attention les mexicains ne jouent pas dans la petite cour, cette nouvelle route a 63 tunnels et 35 ponts, dont un « serait » une réplique de celui de Millau. L’ancienne route c’est de superbes panoramas, mais le soleil tape tellement qu’il faudrait prendre les photos tôt le matin, et ce matin, nous avions du mal à sortir du lit, car il faisait que 3° dans l’iveco, et -6 dehors. Quelle différence de températures !!!! en journée, il faut se mettre à l’abri du soleil car tu brule et parfois la nuit, tu es en négatif.
Infos : Le Peyoti : c’est un petit bouton rond que l’on trouve au sommet de cactus qui pousse au ras du sol. Interdit au Mexique sauf pour les « huicholes » dans le cadre de leur pratique culturelle. En petite quantité elle aide à supporter la faim, la fatigue, en plus grosse quantité c’est un hallucinogène puissant utilisé encore aujourd’hui. Nous en avons vu sur un marché. On se demandait bien de quoi il s’agissait. Si nous avions su, on en aurait acheté ! cela peut toujours servir…….si on n’a plus de quoi rêver, par exemple. On aurait pu demander à gouter, comme nous le faisons souvent. Mais il faut avouer que nous sommes souvent déçus, maïs gluant, canne à sucre macéré, gras de porc, etc.
LA SIERRA TARAHUMARA. Ou canyon del Cobre
Normalement tu t’y rends en train. Trop facile !!!!
Et puis, notre iveco va nous manquer et surtout la liberté qu’il nous offre. Car c’est bien joli d’arriver par cette voie ferroviaire née grace à la folie d’un américain fortuné M.OWEN, mais arrivé sur place, tu es obligé de passer par des agences, et ça on n’aime pas du tout.
LA VOIE FERREE : Fini en 1961 (39 ponts, 86 tunnels), à flanc des ravins, elle offre des vues spectaculaires. La construction a duré 90 ans et englouti un billion de USD dollars.
LA ROUTE, LA PISTE : Nous n’avons pas choisi le plus court, car voulant faire l’ancienne route 40, il nous faut rebrousser chemin pour rejoindre la Sierra Tarahumara. Bref, nous arrivons sur une piste. 60kms, plus de 6 heures, autant dire qu’elle n’est pas des plus évidente. Pas de précipice, mais des pentes raides, caillouteuses, fech-fech à gogo(une poudre très pénétrante). Nous sommes surpris dès le début de cette piste. Pas mal habitée pour un coin qui n’offre pas de terres cultivables, pas de bétails. En plus, ils ont des 4x4, ils se déplacent en quad et ont tous des talkiewalkies. Bizarre, bizarre. Comment font-ils pour se payer tout ça ? Nous, nous arretons souvent pour demander si nous sommes sur la bonne piste, car les croisements sont nombreux. On nous dit le coin calme, peu de narcotrafiquant. On veut bien le croire, mais tout de même, ils sont forts ces Mexicains pour gagner autant d’argent dans ce coin paumé.
Nous traversons x cours d’eau, heureusement, il fait sec mais dommage pour la poussière…. Il faut savoir ce que l’on veut. Notre iveco est recouvert d’une poudre blanche, ce n’est pas celle que vous croyer.
nuit tranquille
encore du brulis....
Nous crevons encore. Nous avons dû prendre un abonnement. On va tacher de se désabonner…..
LA SIERRA TARAHUMARA c’est plusieurs canyons réunis (Urique, Sinforosa, Batopilas, Candamena, Chinipas, Oteros, Del Cobre), des gorges abruptes qui forment un ensemble 4 fois plus grand que le Grand Canyon des Etats Unis.
Nos deux derniers arrêts n’ont pas été des plus rassurants : groupes d’hommes complètement ivres, et l’autre groupe d’hommes en civil mais super armés. Bon c’est peut-être un coin sûr, mais on va continuer notre chemin….. On finit par retomber sur le goudron. Ouf, et là, plus d’habitant, plus de quad, plus de 4x4, de la forêt de pins à pertes de vue et des scieries. Et ça, cela ne rapporte pas, car dans les rares pueblos les gens se déplacent avec ânes, ou chevaux !!!!
Sequence Photos
Et oui, cela se mérite ! et cela valait bien quelques efforts.
Comme si, nous en avions pas assez eu, on reprend une piste pour voir de plus près le canyon del Cobre. Mais au bout de 9kms, on abandonne ! il reste 13kms et on en a encore pour 2heures. Il est temps pour nous de faire une pause. Nous allons passer la journée au Lago Arareko
la brume du matin
Nous trouvons le peuple d’ici, les Raramuris (rebaptisé Tarahumaras) pas très communicatif, ni souriant. Ils envoient les enfants au devant de toi pour réclamer. On adore !
Vallée de Los Monjes
Encore une fois, l’office du tourisme de Creel ne nous donne aucun renseignement. Sur les guides touristiques, il est indiqué une fête annuelle qui a lieu dans quelques jours à Urique ( Le 1er dimanche de mars le Copper Canyon Ultramarathon, plus de 70 km, rassemble les coureurs raramuris en sandales, jupes longues pour les femmes et jupettes pour les hommes.). Et bien, ils ne savent pas !! quant à l’état des routes, leur version ne correspond pas à celles d’agences touristiques spécialisés pour faire visiter la sierra. Avec ça, c’est comme d’hab. DEBROUILLES TOI.
Après Creel, nous sommes décus, la route serpente dans les pins, on aperçoit le canyon, mais les vues sont rares. Aussi, nous sommes à l’affut d’une route, au pire d’une piste qui nous en approche et là BINGO, une courte piste(ouf) indiquant un centre artisanal. On prend ! Et là, superbe mirador non exploité. Un grand centre artisanal vide et qui n’a peut-être jamais servi….. Nous avons vu plusieurs batisses comme ici abandonnés. Les indiens préfèrent être dehors au raz du sol. Nous y restons toute la journée et avons la visite des chiens et DU cochon de nos voisins habitant une maisonnette tout en rondins de bois. Comme d’hab., ils sont très discrets, répondant à peine à nos grands bonjours. Bon, c’est mal barré pour qu’on prenne l’apéro ensemble….
Pour vivre, ils ont juste un champ cultivé au pied de leur maison, une mare (où flottent bidons, plastiques) pour l’eau, la forêt de pins qui leur fournit les matériaux de constructions et combustibles. On a l’impression qu’ils ne nous comprennent pas, pourtant on a fait de sacrés progrés en espagnol, on reste perplexe !!!
Comme ils ont des poules, je lui demande des œufs avec ma boite pour qu’elle comprenne. Rien, de rien, ma parole elle va m’obliger à faire la poule (comme maryse). J’obtiens satisfaction à la force de gestes et cela l’enhardit à me sortir son petit artisanat. Nous devenons presque copines, et elle m’invite chez elle. Et là, je n’ai pas osé sortir l’appareil photo, mais quel choc. Pas de chaise, pas de table, un semblant de lit avec un tas de chiffes, de boites, de sacs…non, non, je ne reste pas dormir, j’ai tout dans notre casa-roulante. Merci bien…. Ils vivent dehors, la casa c’est pour mettre à l’abri et protégé le peu de biens qu’ils ont et DONT ILS ONT BESOIN. S’ils ont deux convertures, mais qu’une seule est utile, vous avez de forte chance de voir l’autre couverture dehors à trainer.
Le coin est infesté de narcotrafiquants. On se renseigne et on nous dit qu’ils ne s’attaquent pas aux touristes et aux gens tranquilles. Donc soyons ZEN…nous continuons donc notre virée.
Donc nous arrivons à « Urique », et toute la descente offre des vues sublimes. Quelques photos des vues lors de la descente
La ville est agréable, mais qu’est-ce qu’il fait chaud ! On avait -2 ce matin, et 38 à l’ombre cet après-midi. Nous ne perdons pas de temps pour nous renseigner sur la continuité de la piste. Et là, même refrain, todo es bien…..(mon œil !), les jeunes à qui nous demandons sont armés jusqu’au dent, mais pas de raisons de s’inquiéter. On rencontre deux personnes presque dévisagés par les coups, mais pas d’inquiétude. Bref, notre décision est prise, on ne restera pas à la petite fête où l’alcool risque de les échauffer un peu plus. On va prendre la bonne piste pour « Batopilas ».
Au bout d’une heure, ON S’arrete. On ne va jamais y arriver, c’est du vrai trial !!! ils se foutent de nous. Bref, on enrage. On se repose, et après avoir encore demandé à deux quads, on repart, il parait que nous avons fait la partie la plus dure.
On mettra 6h1/4 pour faire les 70 kms mais on n’a rien sans rien. Regarder les panoramas.
Tout du long c’est un véritable spectacle.
Moi, j’en ai plein le cul !! mon fessier me brule à la force d’être secoué. On serre des dents plus d’une fois, et les mains sont moites. Tout se mérite.
On arrive enfin à destination, on s’écroule dans le rio couvert de poussière. Malgré la fatigue, on fait une toilette à notre adorable Iveco qui n’a même pas crevé et ce soir pas de cuisine, ce sera apéro, sur apéro.
chercheur d’or au pied de notre bivouac
BATOPILAS-EL FUERTE. Nous mettrons 8h1/4 pour faire 148kms. Enfin le goudron.
Nous sommes heureux d’avoir vu ce que nous avons vu, mais aussi de retrouvé le goudron. Voir info voyageurs. Pas mal d’infos pour les pistes sur "infos voyageurs".
Transport à Batopilas....original
une pause, alors que sans le savoir, les difficultés étaient devant nous
Plus de pont. Nous sommes à la saison sèche, heureusement pour nous, car ce serait
demi-tour!
Fleuve El Fuerte, magnifique couleur de roches
Nous sommes heureux, les pneus ont tenus.
Nous sommes quelque peu fatigués de toutes ces heures de pistes, donc direction la mer, ma mer de Cortes, et l'océan Pacifique.
Nous allons prendre le Ferry à coté de "Los Mochis".
Notre prochain récit en avril 2016....MERCI POUR VOTRE ATTENTION.