PARTIE Nord 03.2013
Nous y rentrons en mars 2013.
Assez pratique, le service migration bolivien et argentin sont l’un à coté de l’autre comme la douane (pour le véhicule). Par contre, nous sommes impressionnés par les fouilles. Ils vident tout sur le trottoir, les coffres sont vidés entièrement. Inquiétant !! s’ils nous font de même, nous allons en avoir pour un moment. Les chiens sont présents aussi. J’ai camouflé tous les légumes et produits frais.. . Lorsque notre tour arrive, ils nous demandent de nous garer près de ce fameux trottoir. J’ouvre la porte de la cellule et précède le douanier pour surveiller ses agissements et la surprise…devant l’intérieur de la cellule, il parait ébloui et n’ose toucher à rien. Cela tombe bien !
Il me fait ouvrir deux placards, voit les photos et fait demi-tour en s’excusant presque. OUF ! Passage au pulvérisateur du véhicule, pas nous ! facturé, bien sûr.
et A NOUS L’ ARGENTINE.
Jusqu’à Salta, on se croirait en Bolivie, les marchés identiques, les cimetières toujours aussi colorés avec les couronnes de fleurs multicolores en plastiques accrochées aux croix, les villages en adobe, les joues rouges burinées par le froid ou la chaleur. Ce qui nous change, c’est la courtoisie sur les pistes. Ils se rangent et nous laissent passer.
Dans cette partie de la cordillère des Andes, les paysages sont très changeants, comme les températures (nuit froide 0°, jour +40°, le soleil brule, le vent est fort et glacial), mais par rapport à vous c’est de la rigolade, vous me direz !
Montagnes arides couvertes de cactus
Phénomènes géologiques multicolores à fleur de roche
Et lorsque les rios le permettent, les vallées sont fertiles à la végétation luxuriante
Et au loin sommets enneigés
C’est également le dernier bastion indien d’Argentine où on y parle le quechua,
Les traditions et les modes de vie sont ancestraux.
Notre iveco nous pousse voir Yavi et son décor champêtres, la lagune colorada, lagune près de Abra Pampa
La quebrada des Tres Cruces
Iruya (avec belle balade dans le rio pour rejoindre San Isidro. Les villageois utilisent toujours les chevaux et les ânes comme moyen de déplacement)
Humahuaca ( jolie petite ville coloniale et superbe mirador hornocal, où nous dormirons bien sûr)
Purmamarca ( trop touristique, mais paysage féérique)
Jujuy nous permet d’avoir une bonne wifi publique et on en profite à fond pour appeler nos enfants chéris et les mamies.
Vu les infos que nous avons recueilli sur Salta, nous sommes presque pressés d’y être. Déception, le camping (où je comptais bien laver du linge) ne nous plait pas et aucun voyageur sur place…On dormira près du centre hospitalier, pas très charmant mais en ville, il ne faut pas faire les difficiles.
La vie nous parait beaucoup plus cher (fini, les petits restos !) mais si on a des euros ou des dollars, le marché parallèle qui parait dans les journaux (un comble) offre un change très intéressant : 40% de plus ! (les gens d’ici craignent une nouvelle crise financière comme en 2001 où les banques avaient fait banqueroute).
Des Français Lise et Michel, installés depuis plusieurs années, nous invitent gentiment. Ils sont tout heureux de vivre en Argentine même si leurs enfants et petits-enfants manquent, mais la vie y est plus douce. Nous leur posons pas mal de questions sur la vie d’ ici et très gentiment ils nous renseignent sachant que chaque province (24 avec Buenos Aires) est gérée différemment.
Ici, les grandes surfaces ne manquent pas, donc on a un choix bcp plus large de produits comme du camembert en boite de conserve. GENIAL ! A mon désespoir, le rayon de chocolat est minuscule, pas de chocolat noir avec fève de cacao. Grrr
Par contre beaucoup de dolce de leche, oui, jean-marc nous ne t’oublierons pas.
La population devient très différente : beaucoup de blancs et de gens métissés. Ces derniers sont souvent de conditions modestes avec un mode de vie très cool pour beaucoup. Les habitations : la différence est énorme et choquante à mes yeux. En bolivie, à part dans les grandes villes, les habitations étaient toutes identiques mais ici les moyens financiers engendrent des écarts importants.
Cristine Kirshner (la présidente, et oui bizarre pour un peuple assez macho) a une politique sociale : beaucoup de construction de maisons en lotissement à très faible loyer. Au bout de 10 ans, les gens deviennent propriétaires, distribution de panneau solaire, les soins en urgence à l’hopital sont gratuits etc.
On se demande comment tourne l’économie car beaucoup travaillent au noir. L’argentine est peuplée d’immigrants espagnols, italiens (en autre) et ils excellent dans le détournement de taxes que cristine (comme ils l’appellent ici) essaie de mettre en place.
SALTA
Nous empruntons la route mythique RN 40 qui traverse le pays du nord au sud sur plus de 5000kms.
Le nord de l’Argentine nous enchante : la vallée calchaquies, le PN Cardones : Cachi, Molinos, la laguna brealita
Cafayate, très touristique, réputée pour ses vignes et ses bodegas nous offre sa place publique pour avoir la wifi ayant des problèmes avec nos deux cartes bancaires. Ce n’est pas le moment de faire la tournée des caves. !
Nous sommes sans cesse interpelés par les touristes, éric s’occupe d’eux pendant que j’appelle la banque. Je demande à eric de les faire payer, vu notre situation… ! A la sortie de Cafayate, nous bivouaquons avec Carole et Franck (les suisses, oune fois ! rencontrés en bolivie). Super gentil, ils nous dépannent de 1000euros. Rejoint par un autre couple, nous passons du bon temps ensemble autour de délicieux barbecue.
Après beaucoup de discussions, de courriers, et un peu d’énervement…la banque nous débloque une carte bancaire. Ouf. L’autre est annulée suite à des débits frauduleux. Ses problèmes résolus, nous repartons vers la Quebrada Las Conchas. Une merveille. Cette région est vraiment de toute beautée.
Pour rejoindre le PN El Rey, nous passerons par la dique gral.belgrano, tres jolie, énorme réserve d’eau au milieu des roches.
Nous serons seul au PN pour admirer certes différents oiseaux mais nous voulions surtout voir le tapir. Celui-ci étant nocturne, nous ne verrons que ces empreintes. Par contre les insectes microscopiques sont bien au rendez vous ! on sera dévoré malgré que nous restons complètement couvert et que nous ne lésinons pas sur le répulsif.Et oui, le parc se trouve à la fin du corridor subtropical.
Nous revenons sur Salta chez Lise et Michel et nous en profitons pour faires deux parties de tarot. Pour l’accueil, on aurait du vous laisser gagner mais on n’a pas résisté !
Nous faisons le plein de nourriture car nous risquons d’être plusieurs semaines sans trouver grand-chose à nous mettre sous la dent.
Avant de quitter SALTA, nous souhaitons les 20 ans de notre petite dernière chérie. (merci skype)
La Quebrada del Toro nous dévoile toutes ses couleurs en debut de journée. A San Antonio sur les conseils de Walter, nous prenons la piste par Santa Rosa, magnifique, superbe. Nous découvrons à pied le salar Patos grandes. Les nuits sont très fraiches par ici, et le chauffage ne veut pas démarrer le matin. Il fait deux degrés dans la cellule. Il a trop froid. Nous sommes obligés de le mettre toute la nuit au minimum (on a entre 8 et 11 degrés, mais nous nous soucions de la consommation car les pompes par ici sont très rares). Tout le trajet jusqu’à Tolar Grande nous dévoile ses splendeurs naturelles et nous sommes heureux de ne croiser aucun véhicule car le fech fech nous chatouille beaucoup le nez et je ne vous raconte pas l’état intérieur du véhicule.
Nous passons au CHILI par la Paso de Sico.
NOUS SOMMES TOUS LES DEUX EMERVEILLES