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Octobre 2019

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Nous y rentrons le 12 octobre, il fait 25°. Nous prenons le ferry à Algégiras en Espagne et nous arrivons sur le continent Africain à Ceuta, une enclave espagnole de -80000h. C’est juste un rocher où les Espagnols s’accrochent comme les Anglais tiennent à Gibraltar. C’est une zone détaxée donc un trafic important de commerce. Ceuta mérite une bonne visite.

La frontière est à la sortie de Ceuta, et c’est toujours le même cirque même si  les démarches se simplifient.

On t’interpelle, on veut t’aider. On garde le sourire mais nous allons faire les démarches seuls. Le montant du bakchich est toujours un problème !

Tu passes dans une zone toute grillagée. Pas un seul camping-car, bizarre. Mais tout se passera bien même la fouille succincte et c’est tant mieux vu les provisions en liquide « pour l’hiver ».

 

On n’a pas fait 30 kms, que nous admirons les marocains sur leur bourri, en amazone s’il vous plait !

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Tiens des moines ! en pays musulman, c’est bizarre.

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On s’aperçoit tout de suite que la vie reste pour beaucoup la même au Maroc.

 Les vieilles mercedes servent toujours de taxi.

Beaucoup n’ont pas de voitures, l’âne, quelques fois le cheval est leur seul moyen de transport.

 Sur les routes secondaires très peu de trafic, on ne voit que des ânes, et quelques transports collectifs.

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 Les puits pour les besoins en eau sont toujours d’actualité. Et oui, l’eau n’est pas encore dans les maisons dès qu’on est en campagne. Près des grandes routes, le réseau d’eau est installé mais les marocains ne relient pas leur maison,  trop cher.

 Alors partout tu vois des ânes chargés comme des bourris avec des bidons sur leur dos.

 Le puit est un endroit aussi où tu laves le linge s’il n’y a pas de cours d’eau à proximité. Par contre, nous avons été surpris qu’ils ne s’agissent pas d’un lieu d’échange entre les femmes. Chacun dans son coin ! Expérience vécu à plusieurs reprises, car c’est là aussi que je lave notre linge.

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 Par contre, ils ont presque tous l’électricité, l’antenne parabolique et le portable. A priori, pour eux c’est plus important que l’eau courante.

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Toujours beaucoup de four à pain en terre au pied des maisons. Les gens font moudre leur blé au village.

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Bon, malheureusement les poubelles, les déchets sont partout. Enfin moins qu’à notre dernier passage.

 Nous ne voyons jamais de panneau sensibilisant les marocains !

Alors des plastiques, il y en a beaucoup. Et pourtant, le plastique est désormais interdit et punissable.

Suivant les régions (cela dépend surement des contrôles), on ne met plus tes achats dans des sacs plastiques mais dans des sacs en papier (même les olives, là cela va un peu trop loin) ou des sacs en fibre réutilisables.

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TETOUAN

Nous plait car elle est restée naturelle, tranquille.

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«  éblouissante par sa blancheur » 

Sa médina, une petite merveille de ruelles, de portes différents, de porches, un vrai labyrinthe. Certains commerces ne font pas plus de 3m2. On y trouve de tout et du n’importe quoi, de grands collectionneurs de la moindre bricole.

 Par contre, ils ont presque tous l’électricité, l’antenne parabolique et le portable. A priori, pour eux c’est plus important que l’eau courante.

Nous passerons à « Oued Laou », station balnéaire « Marocaine » sur la côte méditerranéenne mais nous préférons de loin la campagne.

Les Marocains adorent les sources d’eau, les cascades, alors n’allez pas croire que c’est un endroit tranquille pour se relaxer. Obligatoirement, il y aura le gardien du parking, les nombreuses petites échoppes et les cafés dans les moindres recoins. Aussi nous arrivons de bonne heure aux cascades d’Akchour du PN Talassentame.

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Nous partions avec l’intention de faire une bonne balade mais le sentier est mauvais, très dénivelé et nous ferons demi-tour. Eux, ils grimpent partout ! ils ont des chevilles en béton.

Les femmes du Rif ont gardé un costume traditionnel, un grand carré de coton rayé blanc et rouge, la fouta et un chapeau de paille ornés de petits pompons en laine de couleur.

Suivant l’altitude, le paysage passe du maquis aride, aux forêts de chênes verts.

 

CHEFCHAOUEN

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A 600m d’altitude, la pluie nous accueille.

 Nous patientons au restaurant où nous commandons un tajine aux légumes. Elle mettra beaucoup de temps à arriver mais qu’importe, nous l’avons. Dommage pour les végétariens car on se retrouve avec un tajine au mouton. Ils sont tellement gentils, accueillants depuis notre arrivée, que nous l’acceptons avec le sourire !

Nous sommes étonnés de voir les hommes restés assis pendant plusieurs heures avec un thé. Laissez passer le temps….d’autres jouent aux dominos. Nous voyons quelques femmes maintenant s’installer également au café, ça c’est une évolution voir une révolution !

Nous aurons quelques éclaircies et voici le résultat :

La médina toute bleu est vraiment superbe, les habitants l’entretiennent fièrement.

LES MARCHES, c’est LE MAROC.

Il y en a beaucoup, en villes, en pleine cambrousse et cela fait déplacer beaucoup de gens. C’est sur les marchés où le gros du commerce s’effectue. C’est LA VIE DU MAROC.

Tu y trouves de tout, c’est l’hypermarché européen, à ciel ouvert.

 

Nous contournons FES

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et prenons les petites routes. Nous sommes dans le Moyen-Atlas.

Maroc18 Seuls les oliviers apportent une touche de verdure. La récolte commence seulement.

Maroc17 1Au sud de Fès, un arrêt à la paisible médina de Séfrou. La région est couverte d’arbres fruitiers (cerisiers, pêchers, pommiers) et les oignons sont à sécher sur des rampes de pierre.

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Azrou, ville de montagne a des allures européennes, aussi nous passons notre chemin.

Traversée de forêts de tuyas, de cèdres par Ain Leuh.

Et puis nous tomberons « sans avertissement » en panne. En pleine montée, l’Iveco s’arrête net, « sans appel ».

Eric essaiera plusieurs heures à vérifier les contacts. Pas de réseau, il faut aller à +2kms à pied pour appeler Iveco en France qui gentiment donneront quelques conseils, mais rien n’y fait. Presque chaque véhicule qui passe s’arrête pour nous proposer de l’aide, mais que faire !

Nous resterons 36heures sur le bas-côté de la route (près de Oum Rabia), heureusement assez large pour que les véhicules passent. En fin de compte, il s’agit d’un coupe-circuit entre la centrale électronique et la boite à fusible moteur, dû aux secousses, vibrations et socle batterie mal fixé.

 Une entrée de la centrale est hs. Ils ont voulu remettre un fils mais les fusibles sautent, aussi ils décident de le supprimer.

Eric remet le contact et ouf, il démarre mais avec  2 nouveaux voyants au tableau de bord, EDC et défaut moteur.

Mais Il  tourne ! Certes en mode dégradé donc pas de puissance.

Les mécanos et nous pensons que la centrale, du fait qu’il manque un fils, ordonne ce mode dégradé.

 On décide de rouler ainsi en mode « escargot » pour poursuivre nos découvertes.

Et nous nous mettons en mode « réflexion » sur ce que l’on doit envisager pour l’Iveco.

 

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Notre gentil mécanicien a tous ces outils dans la main…heureusement qu’Eric est mieux équipé !

Nous remercions vivement toutes les personnes qui se sont arrêtées pour nous aider mais plus particulièrement Rédouan Mezouar qui s’est occupé gracieusement de toute la logistique.

Juste le jour de l’anniversaire de mon petit homme, mais il soufflera tout de même quelques bougies.

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Donc nous voilà repartis ……

Heureusement l’état des routes s’est énormément amélioré.

 Les pistes sont maintenant pour beaucoup goudronnées, les budgets alloués sont surveillés de près et toute corruption est sévèrement punie.

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Bon, ce n’est pas encore terrible partout, mais il leur est difficile d’entretenir ces routes de montagne, continuellement endommagée par l’eau.

 

 

 

 

 

Nous prenons par la montagne et Eric enclenche souvent la seconde pour gravir des routes à 2400m dans le moyen-atlas et haut atlas. Nous sommes toujours seuls sur la route à part les ânes… et les nombreux troupeaux de chèvres, moutons.

Les paysages sont spectaculaires surtout sur la P3108-P3104 vers  Tasraft, Anergui.

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Ca tournicote, la route gravit la montagne puis retourne dans les vallées creusées dans des schistes lamellées.

 Dans ces vallées, où l’eau est présente, nous admirons ces villages de pierre, de bois et de terre d’un autre temps. Les villages sont blancs, gris, verts, mauve suivant la couleur des minéraux de la terre.

 

 

A Anergui, nous faisons demi-tour, après quelques kilometres dans les gorges.

Trop dangereux seul. Si nous tombons en panne, les gorges deviennent un coupe-gorge !

L’eau peut monter très rapidement et ils annoncent de la pluie.

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Maroc29 1Maroc29 3Nous contournons donc les montagnes, nous sommes dans le massif de M’GOUN dont le sommet est à 4071m. Tagleft, Tilougguite sont de gros villages, mais par temps couvert, ils ne donnent vraiment pas envie de s’y arrêter. On se croirait à Beyrouth.

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Par endroit subsiste une flore méditerranéenne (genévriers, thuyas, buis etc), pour le plus grand plaisir des nombreux troupeaux de biques et de moutons.

 En hauteur, les paysages sont arides et austères et pourtant on distingue encore de la vie.

Maroc27Pas simple de savoir quelles routes prendre, où le passage est possible et correct car pour les Marocains tout chemin est possible.

Maroc32Nous arrivons enfin à contourner la cathédrale. La R302 est praticable (goudron pour le passage Tizi n’illissi à 2603m).

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Maroc31 1La vallée heureuse, la vallée des Aït-Bougmez mérite vraiment son nom.

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 Nous arrivons dans les régions où on voit de nombreuses kasbahs, souvent en ruine, car elles sont principalement faites de pisé. Sa particularité, sa hauteur, plusieurs étages. Rez de chaussée pour les animaux, étage, réserve alimentaire, le grenier puis ensuite l’étage des hommes et des femmes.

Même si nous avons de la neige à notre arrivée, 2°, c’est un endroit où il fait bon vivre. Les paysages y sont magnifiques, les villages sont restés authentiques, la vallée verdoyante par ses cultures en terrasse, les massifs blancs. Beaucoup d’enfants qui réclament certes, mais à qui la faute ! Si personne ne prenait ses enfants pour des singes, ils ne réclameraient pas.

 On s’en arrange très bien, on en joue avec eux. On nous invite encore pour le thé, on repart avec du pain et des pommes. Vraiment depuis notre arrivée, on est enchanté de leur accueil.

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Traversée du djebel M’Goun 4071m, SPECTACULAIRE. La route n’est encore sur aucune carte. Google maps a du retard !!! donc l’application dont on se sert « Maps.me »est loin d’être à jour et cela nous fait défaut.

 Pour google maps, la route-piste ne traverse pas les montagnes, cela ne facilite pas notre préparation d’itinéraire. Nous prenons souvent la route sans savoir si nous arrivons à notre but.

Mon chauffeur est exceptionnel car avec le mode moteur dégradé, il n’arrête pas de jouer des rapports. Ca monte, ça descend fortement et il change continuellement de vitesse. Félicitations.

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Nous arrivons dans la vallée des roses par Amejgag, Bou-thrarar. Ce nom est du à la grosse production d’eau de roses et pourtant nous trouvons qu’il y en a peu dans les vallées, par contre les roches sont roses. Des couleurs partout, un plaisir pour nos yeux.

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