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SUD NORD PATAGONIE FEVRIER2014

Actuellement

Février 2014 commence très bien pour nous. Après une mise en jambe à Mylodon cave, nous nous défoulons au Torres del Paine (là nous sommes au Chili, difficile de s’y retrouver, le chili et l’argentine  se partageant le sud de la Patagonie, assez bizarrement). Nous y rentrons par la piste sud, très très belle, après un plein de course à Puerto Natales, ville sympa.

5 jours à découvrir ses nombreux sentiers, évidemment avec quelques courbatures. On contemple les icebergs qui se sont détachés du glacier grey. Ce sont nos premiers icebergs et nous sommes surpris et éblouis de leur bleu étincelant. Couleur curaçao…évidemment cela vous dit quelque chose !

 Poussés vers l’extrémité du lac par les vents puissants et le courant, ils vont fondre peu à peu  nous offrant une palette de bleus incroyables que malheureusement ne reflètent pas les photos. De belles chutes, des lacs, les torres(tours), on en prend encore plein les yeux, (pour oublier les jambes).

 Nous jouons un peu à cache cache pour la tente de georges car les campings gratuits sont rares et les guardeparques très vigilants. Leur comportement est très compréhensible car le parc de 2420km2  a subi un très grave incendie, il y a 2 ans. Donc pas de barbecue. Beaucoup de touristes sac à dos, mais pas de voyageurs avec leur propre véhicule. A croire qu’ils nous fuient !. Dans le parc, peu d’hotels mais très jolis, très standings. Peu d’indication (le plan est vraiment incomplet), pas de boutique, il faut tout prévoir avant de s’y aventurer. Les pistes du parc ne sont pas reposantes, de la tôle ondulée, pas de risque d’excès de vitesse, on a le temps d’admirer le paysage. Nous finissons ce parc par la « laguna azul », avec un superbe panorama sur les torres. 

 

Nous empruntons la mythique R40 pour rejoindre El Calafate, ville coquette au style montagnard. Georges nous offre un très bon asado de cordero(mouton). On s’en lèche encore les babines… La ville est touristique(et pour cause, voir plus loin) mais très agréable, , nous pouvons même bivouaquer près du lac Argentino où les oiseaux sont nombreux. Georges cache un peu sa tente. On lui demande de bien la repérer car après les parties de tarot presque quotidiennes, il a parfois du mal à la retrouver si elle n’est pas au cul du camion…partie de rigolade. Et comme nous sommes près du lac et que nous n’avons pas notre permis pêche, nous n’avons pas envie d’aller le repêcher en se trempant dans ce lac glacial. Très bonne wifi à la station de bus, et nous partons bivouaquer près du Parc Los Glaciaires. 8h, dès l’ouverture, nous sommes à la porte du parc et nous découvrirons seul pendant 2h le PERITO MORENO. Là nous sommes en Argentine.

MAGIQUE, ce mur de glace est grandiose. Des blocs de glace ne cessent de se détacher du glacier en provoquant des coups de tonnerres. On restera la journée à l’admirer grâce aux aménagements et le soleil sera généreux. Ce glacier fait parti de la « hielos continentales », cette chaîne de glaciers s’étend sur 500km à  cheval sur l’Argentine et le Chili. N’oublions pas que les glaciers représentent 75% de la réserve d’eau douce mondiale. Le site est très propre. Merci l’Unesco. Pour plus de renseignement voir site Wikipédia  ………..

Détrompez-vous, l’eau n’est pas sale, le marron est dû à la poussière de roche, toute proche.     

Les lacs sont d’une couleur bleu, vert laiteux, nommé « lait de glacier ». Les torrents glaciaires emmènent des particules de minérales provenant de l’abrasion des glaces sur les rochers. Ces poussières ne se déposent pas au fond, elles flottent donnant ainsi un aspect laiteux aux eaux des lacs.

Nous voulons grimper au « cerro cristales » après une bonne nuit au lago roca. Très belles vues sur le glacier, mais bon sang que ça grimpe. Je suis obligée de monter en escaliers !!, j’abandonne, je redescend en me laissant entrainer par la pente quand cela est possible, mais je le paierai pour les prochaines marches.

La route pour aller à EL CHALTEN, haut lieux de randonnée, d’alpinisme sur les glaciers, est vraiment jolie. On a une chance inouï avec le temps. Un super ciel tout bleu et un soleil rayonnant. On renfile le short, on se tartine de crème solaire et le Fitz Roy, le Torré nous ouvrent leurs portes. Encore de belles marches. Eric pour ne pas m’offrir de cadeau à la St valentin préfère s’éclipser à la journée avec georges me laissant le pied dans la bassine d’eau gelée ! Quel homme !

Mes jambes sont au repos, mais pas la langue, aussi je passerai beaucoup de temps à discuter avec des jeunes français en virée pour qques mois à pied ou en vélo. 

Les hommes sont épuisés de leur dernière marche, aussi je les conduis à l’estancia « Santa Thelma »de Marc-Antoine Calonne, près de Gobernador Gregores. Nous l’avions rencontré il y a un an par hasard au nord de l’Argentine.

Nous découvrons sa bergerie

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28500 hectares, 1 tracteur  

 

 

1 mouton pour 9 hectares !!!  des chevaux dressés, environ 25 et des chevaux sauvages en surnombre malgré le puma, animal prédateur.

L’an dernier, son voisin en a tué 17 !!! comme c’est un animal de nuit, on a peu de chance d’en voir un sur ses 4 pattes.

 

1 mouton pour 9 hectares !!!  des chevaux dressés, environ 25 et des chevaux sauvages en surnombre malgré le puma, animal prédateur.

L’an dernier, son voisin en a tué 17 !!! comme c’est un animal de nuit, on a peu de chance d’en voir un sur ses 4 pattes.

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Pour arrondir les fins de mois, il reçoit des touristes. Aussi, on tombe mal…mais nous partagerons toutefois deux repas à discuter. De jeunes backpackers s’arrêtent chez lui pour quelques temps. En échange de leur main d’œuvre, ils ont le gîte et la nourriture. Ce qu’ils font : à cheval parcourir toute l’estancia pour regrouper le cheptel, tonte des yeux des moutons, tonte des peaux avec un outil datant du moyen-âge, ramassage de luzerne et mise en botte manuelle. Leur logement, juste un abris sans eau courante ni lumière….du coup, on ne se propose pas de donner un coup de main, ne consommant pas de marirouana pour oublier les poulettes ! Ils ont le moral ces jeunes, mais ils sont tout content de vivre autre chose dans ce bout du monde. Très instructif. Georges a beaucoup aimé.

Marc-antoine nous conseille de faire un détours de 200kms de pistes ….(malheureusement très caillouteuse), pour voir le Parc National « Petit Moreno ». Nous serons enchantés. Ici 100 visiteurs à l’année, des températures redoutables l’hiver (en moyenne -25°), pour nous un beau ciel bleu avec un vent assez fort.

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Cette fois-ci, nous quittons définitivement l’Argentine. Nous y avons passé 221 jours et fait 21733kms.

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CHILI

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Encore une frontière. Normalement c’est notre dernière d’Argentine vers le Chili, donc dernier contrôle de la SAG (qui je vous le rappelle nous avez couté 330euros d’amende l’an dernier). Nous choisissons la « Paso Roballo », que de la piste, mais que du bonheur pour les yeux. Un vrai bijoux. A la frontière, tout se passe bien même si le douanier relouque mon stock de pâte à empanadas. Il regarde la composition, je me dis « quel con, celui-ci ». Cela devait se voir à ma tête. Je lui dis que ce n’est que de la pate à pain…..Il me fait ouvrir 2,3 placards et j’entends enfin le « ok ES BUENO ». Heureusement, sinon je l’aurai bouffé !!!

 

Nous rejoignons la route australe 7, si réputée.

 

Nous retrouvons les habitations typiques du Chili fait de tôles et de bardeaux.

 

Nous rencontrons beaucoup de voyageurs en VELO. Nous les admirons. Quel courage de pédaler sur ses pistes archi poussiéreuses. Nous sommes étonnés par le nombre de véhicules, des 4x4 chiliens principalement . Beaucoup plus de circulation que du coté argentin, aussi on se bouffe de la poussière à gogo. Un peu trop de monde à mon gout.

 

Les paysages sont complètement différents. Nous avons retrouvé la verdure et même des conifères. Nous sommes dans la région des lacs, des rivières, des fjords, des forêts, et à notre émerveillement des glaciers.

 

La piste est bordée d’arbustes de fuchsias, d’énormes rhubarbes, de fougères arboresques.

 

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 Et contrairement à la normale, il fait super beau. Nous traversons la réserve  Queulat, où il tombe 4000mms/an et pour nous grand ciel bleu ! Quels veinards.

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Nos marches sont limitées aux sentiers des réserves, la végétation étant impénétrable. Elles sont souvent sportives : bonne montée, pierres glissantes, ponts effondrés, planches pourries et la végétation qui prend ses aises. On se croirait en forêt tropicale. Impressionnant ce secteur coincé entre la cordillère, les rios nombreux et le pacifique.

Nous allons à la rencontre des lacs, des glaciers que nous adorons :

-          GLACIERS   Ventisquero Colgante (glacier suspendu) qui, par une cascade spectaculaire, alimente la Laguna Tempanos, en eau couleur émeraude. du Parc Queulat

 

-          Langue du glacier Yelcho

 

 Nous ne sommes qu’à 330m d’altitude ! nous avons beaucoup à apprendre car on ne s’attendait pas à en trouver ici. De plus, aujourd’hui il fait 25°.

 

 

 

 

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Les bivouacs sont plus difficiles qu’en Argentine, tout est cloturé même ici et les pistes sont tellement fréquentées que nous cherchons un coin reculé. Mais nous avons l’œil et on se trouve très très souvent des petits coins trésors.

 

Un coin paumé LE PARC PUMALIN que nous ne pouvons quitté qu’en empruntant 2 ferrys. Nous y découvrons le volcan Chaiten.

 

COIN INFOS : Le Chaitén est situé dans le sud du Chili, à l'extrême nord de la Patagonie chilienne. Le Chaitén était considéré comme éteint jusqu'à son éruption débutée en mai 2008, la seule connue sur ce volcan s'étant produite vers 7400 av. J.-C.Après une phase sismique, le Chaitén se réveille le 2 mai 2008 en émettant un important panache volcanique s'élevant à plus de 21 kilomètres d'altitude, se dirigeant vers l'Argentine[6],[7] et atteignant Buenos Aires. Les chutes de cendre forment une importante couche, jusqu'à trente centimètres d'épaisseur à 65 kilomètres du volcan[7], et atteignent l'Argentine, obligeant les autorités aériennes à une fermeture de l'aéroport de Buenos Aires      

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En attendant le ferry à la Caleta Galeta, nous rencontrons Pauline et Yannick, de -30 ans (partis pour d’abord 18 mois, qui au bout de 6 mois doit se prolonger à 3 ans ! en land-rover, defender 110 ). Ensemble, nous admirons les dauphins et dégustons après notre pêche, bigorneaux et moules énormes et exquises. Ils ne connaissaient pas la pêche, donc georges les initie avec plaisirs. Nous passerons 4 agréables soirées ensemble.

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COIN INFOS : LE PARC PUMELIN , sujet qui a fait couler beaucoup d’encres au Chili. Un américain riche, Douglas Tompkins ( il fonda les marques esprit et north face), achète 3000kms2 de forêt pluviale. Aujourd’hui, il en a fait une réserve bien entretenu, alliant protection à l’apiculture et à l’agriculture biologique.

 

Nous terminons la carretera australe 7 si mythique. 10 ans de travaux pour faire cette piste de 1200kms de Puerto Montt à Villa O’Higgins à l’honneur de Pinochet (et oui !). Aujourd’hui, quelques tronçons sont goudronnés ou bétonnés. L’été, elle est très empruntée par les 4x4 et les cyclistes.

 

Dans le golfe d’Ancud, en suivant la magnifique mais mauvaise piste côtière, nous nous rendons compte de l’importance de l’élevage de saumon. Aux mains de transnationales, cette activité est un désastre écologique tant les poissons sont gavés de farines animales, colorants et antibiotiques.

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Une grimpette au Volcan Osorno

ET avec une certaine appréhension sur le temps, nous prenons le ferry pour l’Ile de Chiloë. Renommée pour les églises en bardeaux (classés aux patrimoines de l’Unesco), nous trouvons qu’elle ressemble beaucoup à la Bretagne. Malgré le peu de marché, nous trouverons quelques crabes, des palourdes (un peu grasse, élevage intensif obligeant !) et du congre excellent. L’ile est renommée pour son saumon, mais nous le laissons aux japonais, acheteur du saumon chilien.

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Nous quittons l’ile au bout de 5 jours, voulant fuir l’humidité et la pluie. Mais malheureusement, celles-ci vont nous poursuivre quelques temps.

Nous prenons l’autoroute 5 car au Chili, tu n’as pas d’autres solutions si tu veux allez du sud au nord. La région de l’Araucania est riche en parcs nationaux, une solution pour préserver les arbres endémiques. Le secteur est très vert, très riche, les exploitations forestières sont bien présentes.

De bonnes marches au parc conguillo, puis nous frôlons l’argentine pour rejoindre les parcs malalcahuello et tolhuaca. Des lacs, des déserts de lave d’un noir angoissant, au cratère navidad du Lonquimay. Les bivouacs nous offrent un superbe panorama mais qu’est-ce qu’il fait froid !. Cela commence à me peser et même si c’est très beau, j’ai hâte de retrouver un soleil qui nous réchauffe. Le potage maggy est bienvenu tous les soirs. Ici, pas de problème d’approvisionnement. Dans tous les petits bleds, tu trouves toujours un supermercado. Enfin de super, il n’a que le nom car ils sont tout petits mais nous trouvons toujours du pain frais. Georges dort toujours dans la tente par tous les temps !  pourtant les hospitajes (chambres chez l’habitant) sont nombreuses partout. On aimerait bien avoir sa santé à son âge. Il fait des mouvements pour s’entretenir tous les jours ! et attention, c’est du sérieux.

 L’humidité devient pesante et je suis gelée. Nous ne sommes pourtant pas haut, 1000, 1500m, mais dès que nous descendons, quel confort ! enfin des températures supérieures à 5 la nuit et en journée, on peut renfiler le tee-shirt. Je sors tous les vêtements des placards pour les mettre au soleil. Et grande lessive.

 

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Nuit au pied des vignes, autant dire que georges est dans son élément. Au matin, visite des flics. Nous, tout souriant, on préfère les voir le matin que le soir à nous demander de déloger. On leur dit que nous partons après notre café….vient le propriétaire, et la petite famille. Nous sommes l’attraction. Nous parlons évidemment des vendanges, qui sont pour bientôt, mais pas d’invitation. Dommage. Nuit suivante, près d’un barrage. Nuit bien tombée, des lumières, des coups de fusil. Pas très tranquille, on écoute, on regarde par la baie du lit. On remonte l’échelle au cas où. Cela recommencera à 3 reprises, donc nuit agitée. Mais on en a déduit que c’était du braconnage.

FIN MARS2014    nous profitons de la plus grande fête des vendanges du Chili à CURICO. Des animations à gogo, et bien sûr nous n’avons pu résister à la dégustation de quelques vins. Mais attention ici tout est payant, la moindre goutte….

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Dernière étape avec Georges SANTIAGO où nous retrouvons notre coin de bivouac au Cerro cristobal. Quelle surprise,  trois autres campings cars. 3 belles soirées passées ensemble à parler de quoi….de voyage bien-sûr. Incroyable dans une capitale de 7 millions d’habitants, nous passons nos soirées au calme dans la verdure et avons une vue imprenable sur les grandes tours, avec la cordillère en arrière-plan. Fabuleux

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