Paso Jama à Mendoza mi-2013

NOTRE ITINERAIRE DE MI MAI A JUIN 2013

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Nous continuons à explorer la cordillère des Andes, donc nous restons encore en altitude. Il fait de plus en plus froid mais c’est vraiment de toute beauté. N’ayant pas eu assez de secousses, et de poussières, nous continuons sur des pistes conseillées par un professionnel Walter. Nous sommes souvent seul sur les pistes, les villages sont rares et dans ces coins perdus, la modernité n’a pas changé le mode de vie des gens qui restent très rurale et rudimentaire. Les maisons sont toujours en torchi, bcp de four à pain(que nous voyons rarement en fonctionnement !), ils vivent d’un petit troupeau de lamas, ou de chèvres.

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 Nous traversons plusieurs salars en prenant la route 27. Nous retournons à Tolar grande pour aller plein sud à Autofagasta de la sierra, El Penen. De là, nous remontons au nord jusqu’au cratère Galan(5913m). Bcp de vigognes et de flamants roses. Ils ont l’air si fragile avec leurs pates si fines pourtant ils résistent bien au froid. Il gèle, et ils passent la nuit les pattes dans l’eau. brrr

Puis nous reprenons plein sud par une piste utilisable que par les 4x4. Pas mal de sable, mais on s’en sort impec, après un dégonflage. C’est magique.

On passera à du désert ( à 4000m quand même) à des massifs rocailleux, des canyons. On redescend à 2300m     et nous faisons une pause au pied de las papas, un petit bled bien pauvre, car le temps s’y prête. Cela va faire du bien de se poser près d’un cour d’eau (pas chaud, mais pas glacial). Eric fait une révision de l’Iveco, regonflage des pneus. Il était temps car le support de filtre à gas oil battait de l’aile et une des fixations de la caisse au chassis a cédé.  Un pneu avant a une superbe entaille. Mince, on espère qu’il va tenir. De mon coté, lavage du linge à la rivière et grand nettoyage à l’intérieur malgré les rafales de poussière qui me donnent du combas.

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Il est temps de rejoindre une ville pour faire le plein alimentaire.

 Mais où sont les villes ? Sur la carte, ils indiquent des noms de bled et rien, même pas de ruine ! C’est pire que la Namibie ici !  On se rallongera  pour trouver des magasins. Nous devons arriver le matin,  car l’après-midi, tout est fermé et tu dois attendre 19h pour que cela ouvre. Génial !!!! Le temps change, le ciel bleu a laissé la place à une tempête de sable glaciale. Après avoir fait nos emplettes, déçu par le manque de choix, on fait route vers la pass de San Francisco, poste frontière à +4700m d’altitude. Il neige, il vente. On compte passer au Chili et aller sur la côte (on compte bien manger quelques fruits de mer pour nous changer).

On fait un détour, on prend la piste du volcan Pissis (+6500m). Au bout de 15kms, demi-tour, la piste est couverte de neige fraîche, mais ce qui nous fait reculer ce sont les immenses plaques de glace. On se fera une bonne marche bien ventée, avec une bonne chute pour éric.

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Arrivée à la pass de San Francisco 4400m, deux cent kms après le dernier bled, on nous dit qu’elle est fermée, cause de neige ! La frontière ouverte, la plus proche pour rejoindre le Chili c’est à 800kms !!!! Bon, qu’est-ce qu’on fait ? On décide d’attendre. 4 jours d’attente, pas d’autorisation pour passer. Pourtant la neige a bien fondu ! Ils ont plein de matériels de déneigement (neuf !) mais il fait figuration dans un hangar neuf !!!! On commence à s’impatienter, heureusement, le coin est superbe et on se fait de belles balades. 

En 4 jours, on n’a vu que 4 véhicules qui ont fait demi-tour bien sûr. Pourquoi une aussi belle route pour si peu de trafic….surtout que du coté Chilien c’est du ripio. Ils ont de l’argent à perdre…. Bref, les nuits sont glaciales, notre chauffage fait des caprices en plus. On se met la bouillotte, et oui ! un soir, impossible de faire démarrer le chauffage. On se mettra tous les deux à quatre pattes dans les coffres à démonter le chauffage. Rien à faire ! Le matin, l’intérieur de l’iveco ressemble à un igloo…. Ils ne nous restent plus qu’à partir. De toute façon, avec le froid, la neige s’est transformée en glace et vu le grand courage des douaniers, pas la peine d’espérer quoi que ce soit. On reprendra la même route en sens inverse, mais avec le soleil couchant les couleurs sont superbes, rose, grenat, bleu, vert, jaune. Déçu de ne pas rejoindre la côte, mais les paysages sont ici de toutes beautés.

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On redescend à 1500m et là, la température est douce et agréable. Désolé pour vous sachant qu’en France c’est catastrophique. Mais ici le ciel est très souvent bleu et le soleil des plus agréables…. La région n’est vraiment pas riche, on voit bcp de gens à pied, en vélo, en mob. ou avec de vieilles voitures comme pas mal de Peugeot 504 (je ne parle que de Peugeot car sinon éric va voir rouge…). Beaucoup de maisons ou bicoques en adobe. On retrouve nos chers perroquets qui nous émerveillent toujours. Les massifs nous font penser à une charlotte aux fraises, à un millefeuille ou à une omelette norvégienne…..notre ventre commence à nous perturber l’esprit….

Notre visa d’Argentine est de 3 mois, manon arrivant en aout, cela ne va pas nous suffir. La prolongation coûte cher, aussi on va choisir d’aller jusqu’à l’autre frontière ouverte(près de Mendoza), 800Kms plus au sud (c’est peut être un faux prétexte, on a très envie de manger du poisson et aller à la recherche de bigornaux, éric adore cela.

Ici, c’est l’automne. Les feuilles tombent. Cela fait tout drôle de voir des feuilles virevoltées tout autour de nous et de marcher sur un tas de feuilles mortes.

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Un bon détour pour aller voir « encore dans la cordillère des andes » la LAGUNA BRAVA. Encore un vent énorme de poussière, à Villa Union, nous sommes dans un nuage de sable. Après paiement d’un droit de passage, et une petite bagarre pour nous y rendre sans guide….on prend la piste. De merveilleuses roches, on grimpe à 4400m et découvrons la lagune blanche avec un vent horrible glacial.     Dans l’iveco, on se croirait sur un bateau, cela tangue dans tous les côtés, très difficile de prendre des photos. Non, on ne pourra rester ici cette nuit, il nous faut redescendre….En bas, à 1500m., toujours du vent, mais il est très chaud….incroyable ces différences de température. Nous rencontrons deux couples avec deux jeunes enfants chacun, très sympas. Nous sommes étonnés de voir autant de jeune couple(environ 35ans) avec enfants qui font un break d’un ou deux ans pour fuir une vie trop speed qui ne leur laisse pas le temps de profiter de leurs enfants. Ils sont souvent du Sud ou des Alpes

Quelques jours de repos au Parc National El Léoncito avec vu sur la chaîne de montagne enneigée. Nous apprenons que la frontière la plus importante du Chili est fermée, cause de neige….Nous avons fait 800kms…..et on s’interroge. Dès qu’elle va ré ouvrir, devons-nous passer au risque de ne pas pouvoir revenir en Argentine….

Mendoza,  + d’un million d’habitants, est une très belle ville en pleine rénovation. Les rues sont bordées d’arbres, les places sont nombreuses et le Parc St Martin a une fière allure avec ses grilles façon palais de l’Elysée et ses chevaux de Marly. La richesse cotoie la pauvreté, nous découvrons de superbes maisons, résidences, ultra protégée. Il parait que les attaques armées sont quotidiennes, mais nous n’avons rien vu. Pas de Photo…..

La région de Mendoza produit 80%du vin argentin, car elle a la chance d’être irriguée par la fonte des neiges des massifs l’environnant : Tupungato, volcan à 6800m et l’Aconcagua 6959m. Sinon la région est très aride, des épineux partout. On ne vous parle pas des vins car nous ne consommons que de l’eau !

Une anecdote : dans la caisse d’un supermarché à côté des billets, les pièces sont remplacés par des bonbons par manque de monnaie…..

A Mendoza, comme dans toutes les grandes villes, nous dormons dans le quartier chic,  mais ce n’est vraiment pas nos bivouacs préférés. Nous nous baladons dans le centre très commerçant et faisons le plein de courses (heureux de trouver plus de choix). Virer des garages aussi pour faire un parallelisme et chercher des plaquettes de frein  nous ne trouverons pas !!le témoin est allumé !