ALASKA - Aout 2016
L’ALASKA
L'étoile polaire représente le futur État de l'Alaska, l'État de l'Union le plus au nord.
La Grande Ourse symbolise la force.
Capitale : Juneau (accessible qu’en bateau ou avion !)
Racheté à la Russie en 1867, territoire américain avant de devenir en 1959 le 49 ième état des Etats –Unis , grand comme 3 X la France , pour une population de 750 000 habitants .Terre de forêts ,de montagnes , de glaciers et de fjords : 100 000 glaciers(.. Le plus grand d’entre eux « Béring » représente la superficie de la Suisse), donc plus de la moitié des glaciers recensé sur la planète, 39 chaines de montagnes, 80 volcans, 1800 îles et 3 millions de lacs. Ses revenus viennent de ses richesses naturelles en or, pétrole, gaz, de la pêche et de l’exploitation du bois.
La latitude est de 64 °, on se rapproche du cercle polaire arctique dont la latitude est de 66°… C’est le pays de l’or, du soleil de minuit et des ours ….des aurores boréales aussi.
1 AOUT 2016 : Nous avons atteint notre objectif grâce à notre courageux Iveco. Nous aurons fait les deux extrêmes du continent AMERICAIN USHUAI – ALASKA.
Bien-sur, on fête cela tous les deux, mais avec modération car le niveau de notre cave est au plus bas… par contre côté GLACE, cela ne manque pas, surtout qu’à température ambiante, c’est déjà bien frais !
Bref, on s’aperçoit très vite que même si certaines personnes ont connu 30° ici, cela reste de l’exceptionnel et c’est beaucoup plus souvent un temps pluvieux, et des averses pouvant durer plus de 24h, sans accalmie. Du coup, toute éclaircie est pris pour un don du ciel !! Malgré la pluie, la luminosité est très différente de chez nous.
Les moustiques nous font un bon accueil ! mais on ne va pas se laisser faire, nous sommes équipés en bombe insecticide super puissante.
Nous sommes surpris de voir autant de chercheurs d’or individuel. Ce n’est pas une légende, mais toujours d’actualité. L’or attire toujours….les ruisseaux, les rivières sont fouillées. Nous tenterions bien notre chance mais l’eau est encore plus froide ici.
Donc, on cherche des baies, et on en trouve. Elles valent de l’OR, transformées en confiture !
Toujours des épinettes qui nous bouchent la vue. On cherche aux jumelles les caribous.
On en verra, mais c’est loin d’être facile.
Nous dormons près des cours d’eau pour augmenter nos chances de voir de la faune.
Les lacs, les rivières, les mares d’eau sont partout et nous admirons principalement les reflets exceptionnels.
On observe assez souvent les cygnes trompettes.
Nous prenons la MACCARTHY ROAD, une bonne piste qui emprunte le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer qui servait autrefois pour le transport du cuivre depuis les mines de Kennicott. La pluie nous forcera à nous arrêter, rien ne sert de continuer, on ne voit rien du paysage parsemé de lacs. Du lit, nous entendons un gros « plouf », c’est un ours qui traverse le cours d’eau. Superbe.
Dans le parc WANGELL-ST ELIAS, nous sommes entourés par des monts de près de 5000mètres, souvent noyés dans la brume.
Ce matin, un peu de soleil, on file vite sur MC Carthy pour admirer les glaciers. Mais seuls les quelques locaux circulent en voiture ici et à Kennicott …pour les touristes c’est à pied ou avec la navette. Donc nous partons à pied pour nous approcher du glacier, mais l’accés est difficile et les bouses des ours et des grizzlis nous impressionnent, et on fera demi-tour…..
Beaucoup de pêcheurs de saumon et les fameuses roues, permettant d’en amasser sans effort.
Une belle vue pour un bivouac.
Kennicott est une ancienne ville minière, où sur une période de 27 ans, on a extrait pour 100 à 200 millions de dollars de minerai. Ce fut le plus grand filon de cuivre au monde. Les bâtiments ont été conservés après la fermeture en 1929.. Le musée de Mc Carthy retrace bien tout l’historique.
Nous rejoignons VALDEZ, enfin, heureusement qu’une pancarte nous indique Valdez car c’est encore la brume et la pluie qui nous accueillent et nous ne voyons rien des montagnes qui entourent cette ville. Nous y resterons tout de même 4 jours pour apercevoir la féérie, à peine 2 heures.
Heureusement, nous donnons rendez vous à d’autres voyageurs avec qui nous passons 3 soirées très agréables.
Et une journée à la bibliothèque (mais ce ne sera pas notre dernière, vue ce qui nous tombe du ciel....)
Nous prenons place près d’un cours d’eau où les saumons viennent frayer et nous verrons des ours, une fois deux petits, mais ne voyant pas la mère, demi-tour car nous avions peur qu’elle nous prenne par derrière,
une autre fois, on entend des pas dans les fourrées près de nous, demi-tour
et une dernière, où j’ai tout de même pris quelques photos, malgré que j’étais prise de panique.
C’est vrai que cela a l’air sympa ces petites bêtes et bien doux, mais ça peut courir à 50km/h, ça nage et ça grimpe aux arbres, alors, j’en mène pas large….
Valdez a connu deux grandes tragédies : le tsunami en 1964 (du coup la ville a été déplacée de 7 kms, et une tragédie écologique, le pétrolier EXXON VALDEZ a déversé plus de 40 millions de litres de pétrole brut dans les eaux de Prince William Sound , le 24 mars 1989 , encore un Vendredi Saint.
Sur le conseils d’autres voyageurs, nous réservons une croisière avec le LU-LU BELLE pour aller au glacier Columbia , un glacier de marée (= qui arrive dans l’eau ) de la vaste baie Prince William Sound . Un impressionnant bloc de glace de 1000km2.
Nous sommes une vingtaine de personnes sur ce bateau à l’intérieur « cosi », mais le capitaine, charmant, est un peu trop bavard et les haut-parleurs nous saoulent.
Photos de loutres de mer. Leur fourrure est exceptionnellement douce. Elles sont mignonnettes avec leur pose relax. Nous aurons tout le loisir de les admirer à nouveau lors d’un bivouac vers Lowell point à Seward.
Elles restent sur le dos à faire la planche pendant des heures avec des poses superbes. Elles se retournent comme un pet-de nonne. C’est vraiment un petit mammifère super mignon.
D'autres rencontres :
des macareux.
Les couches de sable noir mélangés à la glace forment des strates de toute beauté.
ET NOUS VOICI DANS LE VIF DU SUJET
et nous découvrons ces magnifiques phoques qui se plaisent tant dans le froid.
Nous sommes littéralement sous le charme de cette dame nature.
Près de la hatchery «écloseries de saumons », des millions de saumons reviennent sur leur lieu de naissance ici, pour pondre et mourir. Cela fait le régal des mouettes, des ours, et des otaries.
Vue sur la route GLENN HWY
Anchorage
Environ 40% des Alaskiens résident dans cette métropole. Anchorage n’a pas été fondée en raison de la découverte d’un filon d’or ou d’autre minerai, mais a débuté en 1915, quand le site a été choisi pour entreposer les matériaux nécessaires à la construction des chemins de fer de tout l’Alaska. Les militaires et l’aviation s’y sont installés .En raison de la proximité de la Russie, Anchorage représente un point stratégique pour l’armée américaine. Située sur la route commerciale aérienne reliant l’Asie aux Etats américains. Anchorage sert de station de ravitaillement et stocke à cet effet des tonnes de combustibles.
Cette ville a peu d’édifices historiques car elle a été reconstruite après le tremblement de terre du Vendredi Saint en 1964. C’est une ville commerciale et nous en profitons pour refaire un bon plein alimentaire car les prix, ici, sont corrects et sans taxe.
Nous allons au « lac Hood », base d’hydravions, + 200 vols par jour. Les déplacements en hydravions font partis de la vie quotidienne.
Une famille de mooses (ou élans du canada)
Péninsule de KENAI , une grande presqu’île qui s’étend au sud d’Anchorage , le rêve de tous les pêcheurs .
Certains saumont font plus de 3000kms pour revenir sur leur lieu de naissance, et les eaux ne sont pas toujours calme!! Pas rien, d'être saumon.
Les eaux du golfe d’Alaska et les rivières grouillent de flétans et de saumons. Nous restons sur nos gardes car c’est aussi le casse-croûte des ours.
Les Kenai Mountains sont couvertes d’épais champs de glace qui alimentent des dizaines de glaciers encore visibles du niveau de mer, même s’ils reculent comme beaucoup très vite. Nous les apercevons seulement car la brume, la pluie nous voilent le paysage.
A Portage, on se prend une petite tempête. L’iveco était tout sale, mais comme on se prend des déluges d’eau, le voilà propre. Nous partons tout de même marcher avec ponchos et bottes admirer les lacs bleus turquoise qui nous entourent où les saumons rouges se reposent. Ici, il pleut 330 jours par an !
On se demande pourquoi ils ont installé tables et bancs en bois pour le pique-nique !
Bref, on commence à en avoir raz le bol de se faire rincer, car l’espace de notre iveco ne nous permet pas d’étaler une quantité de linge mouillé.
Bon, ça commence sérieusement à me démanger, on voit des saumons partout, mais pas dans notre assiette, plus 25$ le kg. Avec mes bottes, j’essaie dans attraper un, mais ils sont rapides GRRR . Il me faudrait une épuisette.
A défaut, nous allons aux champignons,
les sous-bois en dégorgent. Le choix est grand mais lesquels prendre ? Nous trouvons des cèpes de bordeaux (tout en entendant les loups….j’ai la vidéo si vous voulez) et d’autres leur ressemblant. On ramasse, je demanderai à une dizaine de personnes s’ils sont bien comestibles, mais personne ne connait ! grrr. Ici, comme au Canada, peu consomme autre chose que ce qu’on trouve en grande surface.
Vue d'un bivouac sur le Pacifique.
La « PENINSULE DE KENAI » est réputée pour ses paysages, mais le temps nous permet de voir seulement une circulation importante, et ça c’est déjà un point négatif pour un bout de paradis. Sans broyer du noir, il nous faut bien constater que tout ce qui arrive en Alaska, reste en Alaska, beaucoup de voitures hors d’usage au pied des maisons, vieux frigos etc. Il ne faut pas oublier que si c’est une destination rêvée, l’Alaska a la palme d’or du taux de suicides.
J’apprends à reconnaitre les baies comestibles.
A Ninilchik
la majorité des habitants sont toujours d’origine russe. En 1791, de nombreux marchands de fourrures s'y installèrent et elle devint le deuxième plus important comptoir russe de la région. On les reconnait facilement à leur tenue vestimentaire et à leur blondeur.
Eglise orthodoxe de Kenai
A Anchor Point, la mise à l’eau des bateaux est surprenante et se fait à une rapidité éclair. Nous y verrons quelques aigles à tête blanche.
HOMER
est connu comme étant la capitale mondiale de la pêche au flétan (Halibut). Que ce soit le saumon ou le flétan, les prix sont très exagérés (entre 15 et 22 $ les 460gr). A ce prix là, on se rabat sur une boite de conserve de thon…on avait envie de poissons……
Le soleil pointe son nez et nous permettra de voir de magnifiques panoramas.
Nous observons des grues du canada
et la vie des Alaskiens
SEWARD est une destination très courue en Alaska, et comme on apprend qu’il y pleut énormément, on ne peut passer à côté de cela… !
Eric a investi hier (car nouvelle journée incessante de pluie) dans des bottes et de nouvelles chaussures de marche (encore !), mais il est vrai qu’il y avait nécessité. Et il veut absolument les mettre….un vrai gamin.
Belle marche pour Exit Glacier
et nous aurons la chance de voir un petit....
et une marmotte à la fourrure bien épaisse.
Nous nous trouverons un bivouac au bord de l’eau et deux adorables loutres de mer viendront nous faire un spectacle nocturne.
Ces américains : aujourd’hui à un croisement de routes, une femme porte un grand panneau où il est écrit : JESUS VOUS AIME !!!!!
Quelques rencontres :
Ensuite, nous aurons un temps de merde pendant plusieurs jours. Il pleut « sans arrêt ». La météo annonçant ce temps pour une semaine, nous prenons la décision d’aller jusqu’au Parc Denali, et attendre la moindre éclaircie. Sur la route, on devait faire en plus des points de vue, un détour pour admirer le fameux Mont Mc KINLEY, renommé aujourd’hui Mont DENALI (point culminant de l’Amérique du nord : 6 194m), mais nous ne distinguons que des formes et on se demande même si ce n’est pas notre imagination qui nous joue des tours !!!
C’est le plus vieux parc (1917) et aussi le plus fréquenté de l’Alaska.
LE DENALI
Paysage grandiose, nous sommes enchantés même si nous sommes prisonniers dans un bus.
Rencontre de grizzlis
ET LA VUE SUR LE MONT DENALI
Nous verrons à 6 reprises des caribous, à 2 reprises des grizzlis, des mooses, des lagopèdes des saules, des moutons de dall d’assez loin.
Nous attendons le beau temps pour prendre la piste « Denali road » de 200kms, avec pas mal de trous.
Nous apercevons le Mont Denali :
C’est un véritable spectacle, les couleurs explosent à cette saison.
La guerre est déclarée dans le coin, tout le monde a revêtu les affaires treillis, armes à l’épaule. Ici pas de chien pour chasser, mais tous ont leur quad. La chasse au caribou est ouverte et cela attire des centaines de chasseurs. Donc, pour voir de la faune, désormais c’est foutu. On se contentera des canards, des cygnes trompettes, un aigle royal et le spectacle des castors lors du bivouac.
un bivouac comme on aime.
Nous partagerons un peu de la vie des castors.
Prise le soir.
Prise le matin.
Nous rencontrons Caroline « avec une poussette » ! Elle n’en peut plus de porter son sac à dos, elle préfère le pousser.
5 ans à cheminer sur les routes. On passera la soirée ensemble, elle refuse de faire un bout de chemin dans l’iveco. Un phénomène à découvrir sur google : les pieds libres.
Nous aurons fait 3880kms en Alaska, en 1 mois.